Dominique Kimpouni : « Sans une bonne coordination on ne saurait produire des données statistiques de qualité »

Lundi 2 Janvier 2017 - 16:45

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Pour l'accroissement de la demande nationale en information statistique et favoriser la production des données de qualité, le Congo et la Banque mondiale ont lancé depuis 2015 un Projet de renforcement des capacités (PSTAT). Dans une interview aux Dépêches de Brazzaville (LDB), le coordonnateur national du PSTAT, Dominique Kimpouni, dresse le bilan de l’année 2016 et dévoile les priorités de l’exercice qui s’ouvre.    

LDB : Comment appréciez-vous le bilan des activités du PSTAT durant l’année dernière ?

DK : De manière globale, nous sommes satisfaits du bilan des activités du projet au cours de l’année 2016. C’est le travail de l’unité de coordination, les parties prenantes qui contribuent à l’élaboration et la mise en œuvre des programmes, ainsi que la Banque mondiale qui en assure le suivi. La dernière mission de la Banque mondiale a relevé justement des avancées que la coordination a accomplies au niveau du projet. C’est une note satisfaisante !

Premièrement, nous avons assuré l’effectivité de l’unité de coordination du projet, avec des moyens humains et matériels pour soutenir toutes les structures sectorielles.

Deuxièmement, au cours de cette année nous avons eu des avancées dans le domaine du renforcement des capacités matérielles, en dotant l’Institut national de la statistique (INS) de moyens roulants et de matériels informatiques. Nous avons aussi appuyé le comité de cadrage macroéconomique en outils informatiques.

Troisièmement, au niveau du renforcement des capacités humaines, nous avons octroyé des bourses de formation aux étudiants congolais. Nous avons organisé plusieurs ateliers de renforcement des capacités au niveau de Brazzaville et à l’extérieur du pays. Actuellement, nous sommes en train d’organiser des formations dans le travail à travers les consultants que nous avons recrutés.

Quatrièmement, au niveau de la production des données, des avancées sont remarquables. Nous avons procédé au lancement des enquêtes de recensement des entreprises qui sont arrivées à la phase de collectes de données et, également, au recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) dont les préparatifs sont quasiment bouclés.

Enfin, Le PSTAT a investi dans l’observation permanente des prix ; participé aux côtés de l’INS dans la publication d’un bulletin mensuel des prix et calculs des indices de prix ; contribué à la production de l’annuaire statistique départemental de la Likouala et au niveau de l’INS.

LDB : Quelles sont les activités prioritaires du PSTAT prévues pour cette année ?

DK : De manière générale, toutes les activités que nous avons retenues dans notre plan de travail sont très importantes. Néanmoins, je tiens à vous dire que nous souhaitons mettre un accent particulier sur la coordination statistique parce que sans une bonne coordination on ne saurait produire des données statistiques de qualité.

De ce point de vue, nous souhaitons aller de l’avant vers une commission supérieure de la statistique fonctionnelle et aussi vers le renforcement du rôle de l’INS. Le PSTAT entend cette année investir davantage dans la formation des cadres. S’ajoute la poursuite de renforcement des capacités matérielles, avec notamment l’équipement des services statistiques sectoriels. Car, ce qu'on attend du PSTAT, c’est la production des données statistiques.

Nous entendons boucler cette année le processus de recensement général des entreprises ; la publication des résultats et des rapports d’analyse ; la phase de collectes de données et la cartographie du RGPH ; la phase préparatoire de l’enquête nationale sur l’emploi, le secteur informel et la consommation des ménages.

Dans notre plan d’action, nous comptons élargir à d’autres villes du Congo l’observation des prix, et faire en sorte que chaque département ministériel puisse, grâce au PSTAT, produire un annuaire statistique 2017.

LDB : Un mot pour terminer sur le partenariat entre le Congo et la Banque mondiale dans le cadre de ce projet.

DK : Nous sommes totalement satisfaits de la collaboration qui existe entre le gouvernement de la République et la Banque mondiale singulièrement en ce qui concerne le PSTAT. La Banque mondiale est en train d’appuyer le projet et elle a accepté de revoir certaines dispositions de financement du projet.

Jusqu’à présent le PSTAT est financé à 85,5% par l’Etat congolais et 14,5% par la Banque mondiale. Nous allons nous acheminer vers la révision de ce taux de contribution au budget du PSTAT.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Dominique Kimpouni

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