Dossier Moïse Katumbi : la plate-forme « Ensemble » saisit le premier président du Conseil d’Etat

Samedi 11 Août 2018 - 14:52

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Deux requêtes ont été transmises le 10 août au premier président de la haute juridiction, Félix Vundwawe Te Pemako, l’une portant sur la liberté d’aller et venir dans le pays de l’ex-gouverneur du Katanga, toujours bloqué en Zambie, et l’autre plaidant pour la surséance des mesures administratives prises à son encontre afin de lui permettre de déposer sa candidature à la présidentielle du 23 décembre.  

A la plate-forme « Ensemble pour le changement » soutenant la candidature de Moïse Katumlbi à la présidentielle du 23 décembre, l’heure n’est pas à l’abdication ni à la renonciation de l’ambition, somme toute légitime, de l’ex-gouverneur du Katanga à concourir au prochain challenge présidentiel. Tous les moyens sont mis en œuvre au niveau de ce regroupement politique pour permettre à son leader de se présenter au Bureau de réception et de traitement de candidature (BRTC) de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) afin d’y déposer sa candidature.

Malgré la clôture officielle le 8 août par la Céni de l’opération de dépôt de candidature, les partisans de Moïse Katumbi ne s’avouent pas vaincus et continuent à multiplier des stratégies tout en faisant pression sur les autorités en place afin que soit obtenue la levée de la mesure interdisant à l’ex-gouverneur d’entrer sur le territoire national. Ce dernier reste toujours bloqué en Zambie après sa tentative manquée du 3 août d’entrer en République démocratique du Congo (RDC) par le poste frontalier de Kasumbalesa.   

D’où la saisine, par sa plate-forme, du Conseil d’Etat via son premier président à qui deux requêtes lui ont été transmises depuis le 10 août. La première requête porte sur la liberté d’aller et venir en RDC de Moïse Katumbi à qui des mesures administratives prises à son encontre par les autorités congolaises l'empêchent d’entrer sur le territoire congolais et d’y circuler librement comme le lui garantit la Constitution de la République promulguée le 18 février 2006. La seconde requête en référé porte sur la surséance des « mesures conservatoires » afin de lui permettre de déposer sa candidature à la Céni.

Pour Delly Sessanga, le secrétaire général d’Ensemble, ces deux requêtes constituent un vrai test qui permettra de s’assurer de la crédibilité de cette haute juridiction censée être impartiale dans le traitement des dossiers relevant de sa compétence. En l’espèce, ce proche collaborateur de Moïse Katumbi pense que le cas de ce dernier sera traité avec équité, sans état d’âme. « Le Conseil d’État est le garant de liberté et il doit garantir les libertés contre l’abus du pouvoir des autorités en place. Et nous voulons voir si ce Conseil va être à la mesure de la tâche que lui confère la Constitution », a-t-il déclaré.  

Pour maints analystes, Moïse Katumbi dispose d’une marge de manœuvre, quoique très mince, pour obtenir gain de cause étant entendu que les BRTC restent encore ouverts jusqu’au 13 août pour des opérations d’ajout, de retrait ou de substitution conformément à la loi électorale. Par ailleurs, révèle-t-on, des démarches seraient en cours au plan international pour tenter de réconcilier le régime en place avec le camp Katumbi qui n’est pas encore arrivé au bout de ses peines.

Alain Diasso

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