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Drame

Jeudi 6 Août 2020 - 19:19

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La catastrophe qui s’est produite mardi soir au Liban et qui a dévasté le port de Beyrouth en faisant plus d’une centaine de morts sonne pour le monde entier comme un avertissement général. Elle montre, en effet, à quel point il est important, dans le monde très industrialisé, très chimique et donc très pollué où nous vivons, de prendre toutes les précautions nécessaires afin que l’accumulation des produits dangereux ne provoque plus de terribles sinistres.

 

Avant d’aller plus loin disons à nos amis Libanais combien nous sommes de cœur avec eux dans la tragédie qu’ils vivent. Très présents chez nous comme partout ailleurs sur le continent africain, ils viennent de subir une blessure d’autant plus forte que celle-ci s’est ouverte dans le contexte économique, financier, social particulièrement difficile que vit aujourd’hui le pays. Et nous partageons leur tristesse comme leur désarroi.

 

Au-delà de ce qui vient de se passer à Beyrouth avec l’explosion d’un stock de 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium conservées sans la moindre précaution en pleine ville, toutes les nations doivent prendre aujourd’hui la juste mesure des dangers que porte en elle la masse des déchets de toute nature qui s’accumulent à proximité des grandes cités. Et ceci vaut particulièrement pour les matières nucléaires que les plus puissantes nations du globe génèrent de différentes façons et pour diverses raisons, parmi lesquelles figure en bonne place la production d’armes de destruction massive censées les protéger contre les menaces extérieures.

 

Alors que la communauté mondiale dans son ensemble prend peu à peu conscience des menaces vitales que génèrent pour l’espèce humaine le dérèglement climatique et la hausse des températures qui l’accompagne, le drame qui vient de se produire au Liban sonne comme un avertissement global que chacun d’entre nous doit prendre en compte. Redoubler de prudence alors que le progrès scientifique et technique s’accélère est un impératif auquel aucun peuple, aucune nation, aucun continent ne peuvent plus se soustraire. Mieux vaut en avoir conscience avant qu’il soit trop tard.

 

Beyrouth est là pour le démontrer, le confirmer tragiquement.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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