Drame du 4-Mars : les commerçants de la zone du sinistre espèrent le dénouement de leur situation

Lundi 3 Mars 2014 - 16:37

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Les Congolais, notamment les Brazzavillois, se souviennent encore de la date du 4 mars 2012, lorsqu’aux environs de 8h15, de fortes détonations se sont fait entendre au quartier Mpila, causant le décès d’environ 283 personnes et de nombreux dégâts matériels dans la capitale congolaise. Victimes de cette catastrophe, les commerçants se sont constitués en un collectif

À quelques heures de la commémoration du deuxième anniversaire de cet événement tragique, demain le 4 mars, le Collectif des commerçants de la zone du sinistre s’est réuni le 2 mars à son siège habituel situé dans le 6e arrondissement de Brazzaville, sous la direction de son président, Jean Serge Ibara. Il s’est agi pour les membres du bureau de faire le point de l’opération d’évaluation et d’identification des commerçants organisée du 11 novembre 2013 au 26 février dernier. En effet, 1.139 personnes ont été enregistrées à ce jour. Le contrôle a été conduit par les membres de la sous-commission mise en place par la grande commission interministérielle, basée au niveau du ministère de la Construction et de l’Habitat.

« Les travaux se sont terminés le mercredi 26 février. Il était donc normal que nous puissions rendre compte aux membres du travail réalisé et passer à une autre phase. Vous savez que nous arrivons à la date anniversaire de ce drame. Cela fait deux ans que nous souffrons. Nous sommes jusqu’alors la seule couche des victimes de la tragédie du 4 mars 2012 qui n’a encore rien reçu de la part des gestionnaires de cette crise », s’est plaint Jean Serge Ibara.

Ces commerçants attendent désormais d’être indemnisés afin de reprendre leurs activités. « La seule chose que le gouvernement doit faire est de faire en sorte qu’il nous paie le plus rapidement possible parce qu’il a déjà les résultats. Je prends au mot le ministre d’État, ministre des Finances, du Plan, du Budget et de l’Intégration qui, à plusieurs reprises, disait qu’il ne manquait plus que l’évaluation pour payer. Il a récemment reprécisé que la commission qu’ils avaient envoyée sur le terrain, avait presque fini les travaux et ils allaient jeter un coup d’œil avant de les présenter au gouvernement qui décidera. Donc de notre côté, nous n’avons pas de problèmes, l’espoir est grand que Monsieur le ministre d’État tiendra sa parole », a-t-il ajouté.

Si leurs doléances n’étaient pas prises en compte, ces commerçants entendent utiliser leurs canaux habituels. Il s’agit, a précisé Jean Serge Ibara, d’être omniprésents auprès des gestionnaires du dossier pour que leur calvaire puisse s’arrêter pendant la célébration du deuxième anniversaire de ce drame. Il a également attiré l’attention des membres du collectif sur ce que certaines mauvaises voix voudraient toujours récupérer la situation à la veille de chaque anniversaire.

« Beaucoup de choses se disaient, nous étions interpellés à gauche et à droite, et au niveau de la base, certains ne savaient pas ce qui se passait. Il y a eu une certaine tension et il était normal qu’on puisse appeler nos membres pour essayer d’apaiser cette tension et repréciser notre démarche pour les jours à venir », a conclu le président du collectif.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Jean Serge Ibara (au milieu) rend compte de l’opération d’évaluation ; crédit photo Adiac