Drame du 4-Mars : les commerçants de la zone du sinistre s’impatientent

Mardi 22 Octobre 2013 - 11:55

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Le Collectif des commerçants sinistrés du 4-Mars 2012 a, au cours d’une conférence de presse, le 20 octobre, dénoncé la « volte-face » du ministère de l’Économie, des Finances et du Plan quant à la résolution de leur situation

Le président du collectif, Jean Serge Ibara, reproche au gouvernement le non-respect des engagements pris lors de la réunion tripartite du 7 octobre avec le directeur de cabinet du ministre des Finances, sous la médiation du directeur général de la police, le général Jean-François Ndenguet. En effet, au terme de cette rencontre, il avait été décidé de la constitution d’une nouvelle commission qui devait reprendre les travaux le lundi 14 octobre. Cette commission a pour mission le recensement physique des commerçants victimes du drame du 4-Mars 2012 à Mpila.

Jean Serge Ibara a exprimé son regret sur le fait que les autorités ne proposaient pas d’alternative alors que la situation des commerçants ne cesse d’empirer. D’après lui, malgré l’engagement du chef de l’État devant le Parlement réuni en congrès, le dossier n’avance pas. « C’est comme si les gens n’avaient pas envie d’exécuter cette directive. On peut être coincé parce qu’il n’y a pas de liquidités, mais on peut au moins nous dire d’attendre jusqu’à ce qu’il y ait de l’argent », a-t-il souligné.

Il a signalé que la dégradation des conditions de vie des commerçants sinistrés avait poussé certains d’entre eux à repartir vers les villages avec leurs familles, n’ayant plus la possibilité de vivre à Brazzaville. À l’annonce de la reprise de l’opération de recensement physique, a expliqué le président du collectif, ils ont été nombreux à revenir dans la capitale.

Devant l’attitude des autorités, il a rappelé les actions contenues dans leur ultimatum du 30 septembre. Jean Serge Ibara, qui n’exclut aucune hypothèse (sit-in, marche ou recours auprès des plus hautes autorités), prône cependant le dialogue et l’ouverture pour que leurs doléances soient entendues.

Parfait Wilfried Douniama