Droit de protection : l’avocat Yvon Éric Ibouanga demande la liberté des détenus du 20 octobre dernier

Mardi 9 Février 2016 - 19:15

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L’avocat au barreau de Brazzaville, Yvon Éric Ibouanga, a qualifié le 3 février, de non conforme à la loi l’arrestation des représentants et membres de certains partis politiques le 20 octobre dernier

Il l’a évoqué dans sa communication au titre de l’avocat de défense de ces derniers au cours de la conférence de presse organisée dans la ville capitale. Selon lui, ils sont détenus à la maison d’arrêt de Brazzaville. Il s’agit du président d’Unis pour le Congo (UPC), Paulin Makaya, Marius Ngoya Kessi, Jean Claude Kissita, Guy Rodrigue Mboussa, Bertin Inko Ngantsebé, Ngouabi, ainsi que Kiakouama, Mansouélé et Benjamin Kidzié Okombi récemment arrêté d’après l’avocat Yvon Éric Ibouanga.

 Les faits reprochés à ces détenus sont notamment l’incitation au trouble à l’ordre public, la détention illégale d'armes et l’incendie volontaire à certains endroits. L’avocat a en outre ajouté qu’ils ne reconnaissent pas les faits qui leurs sont reprochés. A cela, poursuit-il, le juge d’instruction avait pris une ordonnance de mise en liberté mais curieusement jusqu’à l’heure où il défend ses clients, ils sont encore en prison. Déplorant leur condition de détention qu’il juge déshumanisante, dégradante et même abominable, Yvon Éric Ibouanga a déclaré : « le code de procédure pénal au Congo dit dans ces conditions qu’il s’agit d’une détention arbitraire. Je demande l’abandon des poursuites judiciaires et que les condamnés soient mis en liberté provisoire puisqu’ils ont toutes les garanties de représentations ».

Il a ajouté : « Il n’y a pas de raison qu’ils soient maintenus en détention préventive à partir du moment où l’instruction est clause et qu’il n’y a aucune charge retenue contre eux. Cette détention est qualifiée d’arbitraire parce que c’est conforme au code de procédure pénale au Congo. L’article 115 tire les conséquences de l’inobservation des articles 48 et 72 du même code de procédure pénale. La détention de ces derniers n’est pas conforme à la loi.  Le dossier est vide et l’instruction close. Il n’y a aucune charge susceptible de justifier leur état de détention ».

Il a, par ailleurs, promis de saisir la Cour africaine de justice et l’internationale au cas où le parquet général ne prend pas ses décisions.

Lydie Gisèle Oko

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