Droits de l'enfant : la RDC invitée à mettre en oeuvre les recommandations de l’examen périodique universel

Samedi 6 Juillet 2019 - 14:45

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Le Réseau des éducateurs des enfants  et jeunes de la rue (Reejer) a appelé, le 5 juillet, à l'occasion de la restitution  des assises tenues dernièrement à Genève, en Suisse, le gouvernement de la République à signer, sans plus attendre, le décret portant organisation et fonctionnement  du Conseil national de l’enfant et sa mise en œuvre.

 

 

 

 

 

 

 

 

En marge des activités marquant la célébration de la Journée de l’enfant africain, le Reejer organise, depuis le 26 juin jusqu’au 12 juillet, la quinzaine de l’enfant. Dans ce cadre, cette structure d’encadrement des enfants de la rue a organisé, le 5 juillet, en son siège dans la commune de Kasa-Vubu, à Kinshasa, la journée de restitution  de son expérience de l’examen périodique universel. Une rencontre qui s'est tenue au Palais des Nations, à Génève, au cours de laquelle  le Reejer y a été représenté par son coordonnateur, Remy Mafu, et la chargée du programme, Maguy Djokaba.

Cette journée animée principalement par les enfants a été une occasion pour le Reejer de plaider pour la mise en œuvre des recommandations issues de ces assises en vue d’améliorer les conditions des enfants congolais. « Nous voulons que ces recommandations soient portées par tout le monde, que le gouvernement puisse s’en approprier afin de les traduire en actes au profit de nos enfants… » a déclaré Denis Mabwa, assistant chargé de pools au Reejer.   

Notons que dans le cadre général de la protection de l’enfant, il a été demandé à la République démocratique du Congo (RDC) de garantir l’application effective de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant, en particulier en signant sans plus attendre le décret portant organisation et fonctionnement  du Conseil national de l’enfant et sa mise en œuvre.

Par rapport au phénomène des enfants dits sorciers, il a été recommandé à la RDC d’assurer la mise en œuvre  rigoureuse des normes en vigueur à ce sujet afin que les adultes qui se livreraient  à toute incrimination d’enfants soient punis par la loi. Le pays devrait garantir, en outre, l’accès gratuit à l’éducation et à la santé et mettre en œuvre des mesures spécifiques pour réduire les risques de santé liés aux grossesses précoces et assurer la réinsertion des jeunes mères dans le système éducatif. Le gouvernement est également invité, dès à présent, à permettre l’accès de façon inconditionnelle à l’attestation d’indigence pour les enfants les plus vulnérables, en particulier ceux en situation de rue.

S’agissant de la situation des enfants en RDC, il est vrai que des améliorations ont été apportées. Toutefois, beaucoup reste à faire. Selon le Reejer, le constat est à déplorer. Les enfants continuent d’être victimes des violences, sont traités de sorciers et chassés du toit familial. A Kinshasa, plus de vingt mille d'entre eux continuent de vivre dans la rue, dans des conditions insalubres et d’insécurité, privés de leurs droits à l’éducation et à la santé. Les jeunes filles, quant à elles, sont exposées aux viols et grossesses. Cette journée de restitution a été marquée par des témoignages poignants des enfants victimes de ces maltraitances. Précisons que la délégation de Kinshasa à l'examen périodique universel avait été conduite à Génève par la ministre des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa.

Blandine Lusimana

Légendes et crédits photo : 

Des orateurs lors de la journée de restitution du Reejer

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