Droits de l'enfant : l’Enfance créatrice de développement plaide pour l’application effective des textes

Lundi 18 Juin 2018 - 15:00

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L'organisation non gouvernementale a émis son voeu, le 16 juin à Brazzaville, par l'entremise de son président, Bernard Nzaba, à l'occasion de la célébration de la Journée de l'enfant africain.

 

Bernard Nzaba a formulé la doléance lors de la rencontre avec les enfants de 10 à 17 ans au siège de l’association, organisée dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de l’enfant africain sur le thème « Aucun enfant laissé pour compte sur le développement de l’Afrique ».
L'objectif a été, d'une part, de sensibiliser ces enfants à leurs droits et devoirs, et d'autre part, de les informer des différentes formes de violences dont ils sont victimes, notamment les violences sexuelles. Ainsi, une communication sur les violences sexuelles faites aux enfants a été donnée par le coordonnateur du projet de renforcement de la société civile et des acteurs étatiques pour améliorer le respect des droits des filles et femmes congolaises de l’association de solidarité internationale et Azur développement, Victor Banaminou.
L’orateur a informé les enfants sur les formes de violences et leurs conséquences, les moyens de recours ainsi que le fonctionnement du guichet unique dans la prise en charge des enfants et des femmes victimes de ce phénomène.
Victor Banaminou a énuméré les types de violences, notamment physiques, psychologiques et sexuelles. Il a expliqué aux enfants que la question du sexe ne doit pas être un tabou au sein des familles. La communication entre les parents et les enfants permet de prévenir l’enfant sur le risque qui pourrait se présenter aux mineurs.
Selon lui, les enfants sont devenus de plus en plus victimes des violences d’après les cas enregistrés à leur guichet. « Vous êtes des mineurs et n’avez pas le droit d’avoir des relations sexuelles avant l’âge de 18 ans. C’est pour cette raison que nous vous sensibilisons à cette question afin de vous prévenir d’éviter les amis qui viennent tout le temps vous parler du sexe», a-t-il indiqué. Il a conseillé les enfants de dénoncer auprès des parents, service de police ou au guichet unique tous les cas de violence en vue d’une prise en charge dans les soixante-douze heures en les contactant au numéro 06 404 41 95 pour ceux qui habitent Brazzaville et 06 628 00 pour Pointe-Noire.

Les conséquences de ces violences sont graves, a-t-il poursuivi, expliquant à son auditoire qu'elles peuvent causer des troubles à l’enfant, de dépression, des grossesses non désirées, l’angoisse, la panique, le traumatisme, la perforation de l’hymen, les maladies comme la fistule, les infections sexuellement transmissibles et bien d’autres.

Le choix porté sur ce thème des violences sexuelles, a renchéri Bernard Nzaba, découle du constat fait dans les traditions africaines qui considèrent la sexualité comme un tabou au sein des familles. Outre cette communication, les enfants ont participé aux travaux en atelier où chacun d'eux devait exprimer librement ses idées par un dessein sur les droits et devoirs de l'enfant. Le président de l'association Enfance créatrice de développement a dit aux enfants que la loi sur leurs droits existe depuis longtemps mais les textes d’application tardent à venir. Aussi a-t-il appelé le gouvernement à publier ces textes, pour que l'enfant congolais puisse jouir de ses droits.

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

La photo de famille lors de la sensibilisation (Adiac)

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