Droits de l’homme au Congo : une délégation de l’UE visite deux structures d’accueil

Lundi 11 Décembre 2017 - 11:30

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La mission conduite par l'ambassadeur Saskia de Lang s'est rendue, le 8 décembre à Brazzaville, à l’espace Jarrot et au Guichet unique d’assistance aux victimes de violences.

Les deux structures visitées œuvrent pour la promotion des droits de l’homme et sont porteuses de projets co-financés par l’Instrument européen pour la démocratie et les droits de l’Homme (IEDDH), par le truchement de la représentation de l’Union européenne (UE) au Congo. La visite des projets «Promotion, respect et mise en œuvre des droits de l’enfant en République du Congo » et « Renforcement de la société civile et des acteurs étatiques pour améliorer le respect des droits des filles et des femmes congolaises » entre dans le cadre de la célébration de la Semaine des droits de l’homme au Congo, qui se tient du 1er au 13 décembre.

Un cadre pour protéger les enfants vulnérables

L’espace Jarrot, centre d’écoute des mineurs, est un cadre de protection et de promotion des droits de l’enfant, particulièrement de jeunes garçons. Ce centre est bénéficiaire du projet « Promotion, respect et mise en œuvre des droits de l’enfant en République du Congo » porté par la fondation d’Auteuil, en partenariat avec le Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants de la rue.

Co-financé par l’UE à hauteur de 153 millions FCFA sur 225 millions du budget total, ce projet vise à interpeller sur le phénomène des enfants de la rue qui, selon ses initiateurs, a connu une expansion ces dix dernières années, avec plusieurs centaines d’enfants de 8 à 18 ans identifiés, principalement à Brazzaville et Pointe-Noire. « Le défi majeur demeure l’accompagnement et la prise en charge des enfants en situation vulnérable au Congo, l’amélioration de leurs conditions de vie, et le changement des mentalités et des normes sociales », notent les initiateurs du projet.

L’objectif final de ce projet est de sensibiliser l’opinion publique congolaise aux questions des droits des enfants et mobiliser les acteurs sociaux sur la situation des enfants vulnérables ; capitaliser sur les échanges et les bonnes pratiques pour améliorer leur protection ; enfin, contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie.

Une action pour soutenir les femmes victimes de violence

Pour un budget de 332 millions FCFA, co-financé par l’UE à la somme de 253 millions FCFA, le projet « Renforcement de la société civile et des acteurs étatiques pour améliorer le respect des droits des filles et des femmes congolaises » contribue à l’amélioration du respect des droits des femmes et filles congolaises, conformément aux engagements internationaux et nationaux.

Piloté conjointement par Actions de solidarité internationale (Asi) et Azur développement, ce projet ambitionne de former seize mille personnes aux manifestations de violences à l’encontre des femmes et des filles ; et de voir sept cents femmes victimes de violences bénéficier d’une prise en charge globale dans le cadre du Guichet unique sur Brazzaville et Pointe-Noire. Dans son projet, le Guichet unique entend relativement présenter aux autorités un rapport semestriel sur les violences commises.

Les bénéficiaires sont : mille huit cents femmes issues des groupes vulnérables dont six cents séropositives, six cents professionnelles du sexe et six cents autres  en situation d’handicap ; deux mille cent soixante femmes des arrondissements de Brazzaville (Talangaï, Moungali, Makélékélé, Mfilou et Nganga Lingolo) et de Pointe-Noire (Lumumba, Tié-Tié, Loandjili et Ngoyo) ; trois mille deux cent quarante enfants dont 50% de filles ; deux mille cent soixante leaders de quartiers ; deux cent soixante-dix policiers et gendarmes, deux cent soixante-dix professionnels de santé et six mille auditeurs des émissions radio.

Pour un accompagnement psychologique, juridique et judiciaire, le Guichet unique entend renforcer la société civile et les acteurs non-étatiques pour permettre aux femmes et aux jeunes filles des deux principales villes du pays de bénéficier d’une protection de qualité contre les violences physiques, psychologiques et sexuelles. Une action qui se définit sur trois axes : la prévention, la protection et le plaidoyer.

L’IEDDH a pour objectif de soutenir la promotion de la démocratie et des droits de l’homme dans les pays n’appartenant pas à l’UE. Depuis 2015, date à laquelle cet instrument a été instauré pour la première fois au Congo, l’IEDDH a mobilisé environ 1550 millions FCFA via deux appels à propositions, co-finançant ainsi sept projets, dont les deux projets sus-cités pour une durée de trois ans.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo: La délégation de l'Union européenne en visite à l'Espace Jarrot

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