Droits de l'Homme : Clément Mierassa, Anaclet Tsomambet et autres condamnent "la brutalité policière"

Mardi 2 Décembre 2014 - 12:45

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Le 4 novembre dernier, des incidenst avaient été signalés au domicile du président du Parti social-démocrate congolais (PSDC) Clément Mierassa. La police avait interpellé quelques personnes. Ces dernières, qui se disent victimes de "la brutalité policière", ont animé une conférence de presse le 27 novembre à Brazzaville.

Au cours de cette rencontre avec la presse, les intéressés ont d’abord rappelé que ces arrestations ont été effectuées en violation des droits humains les plus élémentaires. Revenant sur la conférence de presse du ministre de la Communication, Bienvenu Okiemy, le 07 novembre, ils ont dit leur étonnement suite aux arguments avancés qui selon eux ne sont ni fondés ni sérieux. « Comment imaginer qu’une trentaine de personnes, assises et assistant à une réunion dans une parcelle privée et sur qui la police n’a trouvé aucune arme, même blanche, aucun mégaphone, aucune pancarte ou même un simple tee-shirt portant des écrits séditieux, pouvaient-elles menacer les institutions de la République ? », se sont-ils interrogés. Et d'ajouter : « Ceci est d’autant plus étonnant que le ministre de la Communication qui vit au Congo sait que de telles réunions, au cours desquelles des citoyens de tous les bords politiques, discutent toujours avec une grande responsabilité de la situation de notre pays, se tiennent par dizaines chaque jour à Brazzaville et dans les autres localités du pays.» Pour ces responsables politqiues, la déformation des faits qui se dégage des propos du ministre n’honore pas notre pays au moment où, plus que jamais, il a besoin de cohésion réelle et de solidarité entre tous ses fils. 

Appréciant la situation au plan juridique, ces derniers ont souligné qu’au regard des lois qui régissent le Congo et des textes internationaux sur les droits de l’homme, les arrestations opérées dans l’après–midi du 4 novembre sont non seulement abusives mais aussi tout à fait illégales. Ils ont fait remarquer qu’il y a eu  violation grave de domicile privé, déni flagrant du droit à la parole et à la communication pour certains citoyens, refus du droit de réunion, humiliation et non-respect de la dignité humaine.

Ces arrestations, ont-ils renchéri,  ont été opérées en violation du droit international en matière des droits de l’homme, en dépit de la reconduction du Congo comme membre du conseil des Nations unies pour les droits de l’homme. Au cours de cette conférence, les victimes ont également dénoncé les préjudices subis à cet égard notamment ceux liés au traitement inhumain ou dégradant, aux souffrances morales et psychologiques éprouvées pendant près de d’une semaine non seulement par les victimes elles-mêmes mais aussi par leurs familles. Ils ont signalé la perte de certains objets de valeur et les perturbations sur leurs activités professionnelles.

 

 

 

 

Jean Jacques Koubemba