Droits de l'homme : des acteurs souhaitent plus de pertinence et de qualité dans l’éducation

Mercredi 13 Août 2014 - 17:15

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La Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme (RPDH) l’a ainsi affirmé dans sa déclaration rendue publique à Pointe-Noire, la semaine dernière, à l'occasion de la journée internationale de l’éducation. Il ressort que l’absence d’une éducation de qualité limite la participation des individus aussi bien dans le domaine des droits de l’homme que dans les domaines politique, économique et social.

La République du Congo reconnaît le droit à travers ses constitutions, le droit à l’éducation par exemple, car l'éducation joue un rôle important dans le développement économique et social. Cela se justifie à travers la part importante que le budget de l’État alloue à l’éducation depuis quelques années. Et selon la RPDH, d’après le Plan national de développement (PND) 2012-2016, les crédits alloués au système éducatif représenteront 11,67% du total des dépenses en 2016 contre 8,16% en 2012, soit une orientation à la hausse de 3,5 points. Pourtant, la RPDH estime que les budgets ainsi affectés n’ont aucun impact sur l’éducation au Congo, soit parce que les montants affectés n’atteignent pas les cibles visées, soit parce que lesdits budgets sont mal utilisés.

Pour la RPDH, que ce soit au niveau primaire, secondaire ou universitaire, les problèmes d’infrastructures se posent avec acuité. Les besoins en infrastructures sont énormes avec des salles de classe pléthoriques et qui ne permettent pas aux enseignants de mieux dispenser les cours. Dans le secteur privé, les écoles s’implantent dans la confusion d’espace et de lieu. 

Au niveau universitaire selon la RPDH, la corruption est présente, surtout dans la notation et l'attribution des bourses, car il y a des professeurs qui n’hésitent plus à échanger des notes contre d’autres faveurs. Et dans le domaine des bourses universitaires, il se pose le problème d’objectivité dans l’octroi de celle-ci. Malgré les critères d’excellence ou d’indigence qui semblent guider l’octroi ou non des bourses. Et sur le plan professionnel, il est courant que nombre d’enseignants rançonnent littéralement les élèves sous couvert de cours de mise à niveau facturés entre 5000 et 10.000 FCFA.

Après avoir évoqué ce tableau quelconque contrasté, la Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme recommande au gouvernement de renforcer les capacités humaines, les infrastructures et des équipements du secteur éducatif, améliorer la qualité de service et les conditions des enseignants, réduire des disparités entre filles et garçons, lutter contre la corruption en milieu scolaire, promouvoir l’éducation aux droits de l’homme, respecter et mettre en œuvre les dispositions sur le droit à l’éducation contenues dans les instruments internationaux dûment ratifiés par le Congo et enfin ratifier le protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

Ainsi, la déclaration met en exergue le souhait que voici : « renforcer les capacités humaines et les conditions d’enseignement en vue d’améliorer les résultats scolaires au Congo-Brazzaville ! »

                                                                          

                                                                     

Faustin Akono