Droits de l'Homme : l'ONU exige la "libération immédiate" d'opposants arrêtés à Lubumbashi

Mardi 24 Octobre 2017 - 16:28

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Plusieurs militants de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) sont aux arrêts depuis le 22 octobre dans la deuxième ville de la République Démocratique du Congo (RDC), alors qu'ils se préparaient à accueillir leur leader, Félix Tshisekedi.

"Je demande instamment aux autorités congolaises la libération immédiate et inconditionnelle des personnes arrêtées arbitrairement hier à Lubumbashi", a déclaré, dans un communiqué rendu public le 23 octobre, Maman Sidikou, chef de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco). "Je rappelle également aux autorités congolaises leurs obligations de garantir les libertés publiques et les droits civils et politiques à tous, conformément à la Constitution et aux engagements internationaux de la RDC", a-t-il ajouté. Le 22 octobre, au moins 28 militants de l'UDPS (parti historique de l'opposition) ont été arrêtés selon la police, 48 selon leur parti, à Lubumbashi.

La Monusco "condamne" ces arrestations d'opposants survenues alors qu'ils participaient à une réunion privée au siège de l'UDPS. La mission onusienne est "vivement préoccupée par les actes continus d’intimidation à l’encontre des membres de l’opposition", a ajouté le communiqué. "Au total 28 (activistes, ndlr) ont été arrêtés et sont détenus au cachot. Ils seront jugés selon la loi", avait déclaré, le 22 octobre à l'AFP, le général Paulin Kyungu, commandant de la police du Haut-Katanga. L'officier accuse ces opposants d'avoir insulté le chef de l’État. La RDC traverse une crise politique profonde liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a expiré le 20 décembre 2016.

La Constitution ne lui permet pas de se représenter mais l'autorise à rester en fonction jusqu'à l'élection de son successeur. Le chef de l'UDPS, Félix Tshisekedi, dont l'arrivée a été annoncée à Lubumbashi le 23 octobre, a dernièrement qualifié de déclaration de "guerre au peuple congolais" l’annonce du président de la Commission électorale, Corneille Nangaa, selon laquelle il n’y aurait pas d’élection pour la succession de M. Kabila avant 2019.

AFP

Légendes et crédits photo : 

Maman Sidikou

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