Droits de l’homme : Une campagne internationale pour exiger la libération des activistes de Filimbi

Mercredi 15 Avril 2015 - 17:21

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Une pétition circule en ligne pour exiger la libération des militants de la démocratie arrêtés depuis le 15 mars dernier à l’issue d’une conférence de presse organisée dans la périphérie Est de Kinshasa.

Depuis qu’ils sont rentrés dans leur pays, à la suite de leur expulsion du territoire congolais, les activistes sénégalais du mouvement citoyen « Y’en a marre » multiplient des attaques en règle contre les autorités congolaises qu’ils tiennent pour responsables des conditions délétères dans lesquelles fonctionnent les organisations des droits de l’homme.

Ces activistes sénégalais se disent préoccupés par le sort réservé aux militants congolais de la société civile, arrêtés le 15 mars dernier, à l’issue d’une conférence de presse tenue dans la périphérie Est de Kinshasa. Alors que les militants sénégalais et burkinabè ont été libérés avant d’être renvoyés dans leurs pays respectifs, les activistes congolais, eux, continuent à être détenus.

Des membres de la Jeunesse pour une nouvelle société (Jns), du Forum national de la jeunesse pour l’excellence de la lutte pour le changement (Lucha) se réclamant tous de la plate-forme Filimbi qui ont participé à cette activité ayant mal tourné sont toujours en détention un mois après les faits au grand dam de leurs partenaires sénégalais. Ces derniers dénoncent notamment les conditions de détention de leurs collègues qui, d’après eux, n’auraient pas droit aux visites, ni de leurs avocats encore moins des membres de leur famille.  

Chargés par le gouvernement de fomenter une insurrection armée, ces jeunes congolais attendent désespérément d’être déférés devant un juge, à en croire Fadel Barro (coordonnateur du mouvement Y’en a marre) qui s’est exprimé lundi 13 avril sur leur situation depuis Dakar. Ce jour là, dans la capitale sénégalaise, ce mouvement citoyen a lancé, en synergie avec les organisations sénégalaises de défense des droits de l'homme parmi lesquelles Amnesty international, la Ligue sénégalaise des Droits de l'Homme et Article 19, une grande campagne de mobilisation pour exiger la libération immédiate des militants de la société civile congolaise encore aux arrêts.

Les structures précitées entendent utiliser toutes les voies de droit avec, à la clé, une grande campagne d’information et de sensibilisation destinée à obtenir la libération des militants congolais. « Déjà, il y a une pétition qui circule en ligne et le 30 avril prochain, nous organiserons des rassemblements devant tous les consulats de la Rdc en Afrique, mais aussi dans le monde. Nous allons déposer des lettres de contestation, mais aussi exiger leur libération », a soutenu Fadel Barro. Aussi des organismes internationaux tels que la Commission africaine des droits de l’Homme, l’Onu avec le Comité contre les détentions arbitraires, Human rights watch seront-ils mis à contribution afin de faire pression sur le gouvernement congolais de sorte à le contraindre à lâcher du lest.  

 

Alain Diasso