Droits humains : les gendarmes sensibilisés aux violences faites aux femmes et aux filles

Mardi 17 Juillet 2018 - 19:31

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Azur développement a pensé  renforcer les connaissances des gendarmes sur les dispositions du cadre juridique dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, pour une meilleure prise en charge des victimes.

 

 

 

 

Le personnel de la région de la gendarmerie du Kouilou a été sensibilisé, le 17 juillet à Pointe-Noire, aux violences faites aux femmes et aux filles à la faveur du projet de prévention et de réponse à ces violences initié par l’association Azur développement, en partenariat avec l’ambassade des Etats-Unis en République du Congo. En effet, les violences à l’égard des femmes et des filles sont intolérables dans la société congolaise fondée sur les principes de dignité et de respect, bases fondamentales de tout rapport humain. Enjeu majeur de santé publique, la lutte contre ces violences appelle des réponses très fermes. C’est ainsi que pour permettre aux éléments de la région de la gendarmerie du Kouilou d’agir efficacement contre ces violences, l’association Azur développement a pensé organiser un atelier à leur endroit pour les sensibiliser à ce phénomène social de grande ampleur.

Cette activité avait pour objectif de contribuer au respect des droits des femmes et des filles congolaises, d’identifier et documenter les cas de violence faites aux femmes et aux enfants, de sensibiliser les filles et les garçons aux violences faites aux femmes et aux enfants et enfin de mener des actions de plaidoyer pour leur protection.

Aujourd’hui, les besoins des victimes sont multiples et le parcours de sortie est complexe. La gendarmerie nationale, en tant que force instituée pour veiller à la sûreté publique, assure le maintien de l’ordre et l’exécution des lois et règlements. Elle est appelée à apporter des réponses aux victimes qui la sollicitent.

Cet atelier a été donc une opportunité d’échanger avec le personnel de la gendarmerie du Kouilou sur les difficultés que rencontrent le guichet unique d’assistance aux femmes et enfants victimes de violence et  des organisations de la société civile dans l’accompagnement juridique et judiciaire de ces cas.

une femme sur trois est victime de violences dans sa vie

Dans son mot de circonstance, Sylvie Miombo, directrice exécutive d’Azur développement, a rappelé que les violences faites aux femmes et aux filles n’étaient plus à démontrer en République du Congo. « Les femmes et les filles vivent la violence au quotidien, bien que peu de cas de violence soient rapportés en raison de la honte qu’éprouvent les victimes», a-t-elle dit.

Selon l’ONU femmes, une femme sur trois est victime de violences au cours de sa vie, soit un milliard de femmes à travers le monde. Et l’Unicef rapporte que trois quarts des enfants âgés de 2 à 4 ans à travers le monde sont, par exemple, victimes d’agressions psychologiques et de punitions physiques au sein même de leur foyer et environ quinze millions d’adolescents âgés de 15 à 19 ans ont subi des rapports ou autres actes sexuels forcés au cours de leur vie.

Pour corroborer ces faits, l’ambassadeur des Etats Unis au Congo, Todd P. Haskell, a affirmé qu’en République du Congo et même dans son pays et ailleurs, les filles font l’objet de menaces explicites ou d’actes de violence physique, d’intimidation, de harcèlement verbal ou sexuel et d’agression sexuelle. « Nous devons faire plus pour assurer leur protection et leur respect », a-t-il indiqué.

Notons que cette activité a connu la présence du colonel Romuald Molongo, commandant de la région de gendarmerie du Kouilou, et Madeleine Paka Zoulouka, directrice départementale de l’Intégration de la femme au développement.

 

 

Hugues Prosper Mabonzo

Légendes et crédits photo : 

La photo de famille / Adiac

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