Droits humains : les scientifiques réfléchissent sur la Convention des droits de l’enfant

Lundi 28 Octobre 2019 - 17:00

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Le laboratoire de droit et de science politique de la faculté de droit de l’Université Marien-Ngouabi a organisé, du 25 au 26 octobre, un colloque sur le thème « Les 30 ans de la Convention relative aux droits de l’enfant », avec un accent particulier sur l’application de ce texte en faveur des enfants congolais.  

Le colloque scientifique s’inscrivait dans le cadre de la responsabilité sociétale des universités, a expliqué la coordonnatrice du laboratoire de droit et de science politique de la faculté de droit de l’Université Marien-Ngouabi, le Pr Delphine Adouki, en présence des membres du gouvernement, des chercheurs et partenaires des agences du système des Nations unies. Les universitaires, selon elle, ont, en effet, un rôle important à jouer dans la sauvegarde du bien-être de l’enfant.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a qualifié ce colloque de chantier de réflexion visant à préserver les droits de l’enfant à l’éducation et à la santé pour son bien-être. Les thèmes développés lors de cette rencontre scientifique ont abordé les problématiques transversales sur la question de l’enfant de façon générale et l’enfant congolais en particulier.

Parmi les communications figurent celles portant sur « L’évolution du régime de protection des enfants en République du Congo », développée par le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, Aimé Ange Wilfried Bininga ; « Médiation et réparation pénale comme dispositifs de lutte contre la délinquance des mineurs » expliquée par le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso. La condition juridique de l’enfant incestueux en droit congolais a également été évoquée.   

Visiblement, ces thèmes prouvent à suffisance que le Congo joue sa partition dans le respect de la Convention relative aux droits de l’enfant, même si tous les efforts consentis ne sont pas encore parfaits. En avril dernier, notamment, le parlement a adopté la loi contre la traite des personnes, un texte qui interdit, entre autres, la vente des enfants, leur utilisation dans les conflits armés, les mariages forcés des mineurs et bien d’autres travers mettant en péril leurs droits. A l’égard des enfants autochtones, le gouvernement a mis en place les écoles Ora pour faciliter leur accès à l’éducation. Les soins de santé leur sont également garantis tout en respectant la pharmacopée dans laquelle les autochtones ont une expertise avérée.

La représentante du Fonds des Nations unies pour l'enfance au Congo, Micaela Marques De Sousa, a reconnu les efforts consentis par le gouvernement dans la protection des droits de l’enfant, tout en soulignant que beaucoup reste à faire puisque tout ne peut s'obtenir en un jour. « Il faut multiplier les efforts et redoubler de vigilance pour protéger les droits des enfants vulnérables, marginalisés. A l’égard des autochtones, le taux d’accès aux services sociaux de base n’est pas atteint comme tout le monde le souhaite », a expliqué la diplomate onusienne.

Il est clair qu’à travers ce colloque, les universitaires apportent leur touche dans la sauvegarde des droits de l’enfant. Les réflexions engagées finiront sans nul doute par éclairer la lanterne des décideurs pour le bien-être de l’enfant, ici et ailleurs.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Les membres du gouvernement et les universitaires après des exposés sur les droits de l'enfant

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