Eau potable : les obstacles des voies publiques, véritable frein aux travaux de réhabilitation

Jeudi 8 Mai 2014 - 16:29

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À Brazzaville, les épaves de véhicules abandonnés, les containers, les garages à ciel ouvert et les fosses sceptiques érigées dans les rues et avenues freinent les travaux relatifs à la pose de canalisations de distribution d’eau effectuée par la société Sade

Ces obstacles ont été signalés dans le document technique de l’enquête effectuée par les services habilités. Ces objets nuisibles ont été présentés lors de la réunion de sensibilisation organisée le 7 mai à la mairie centrale entre le ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, Henri Ossebi, son homologue des Affaires foncières et du Domaine public, Pierre Mabiala, et le député-maire de la ville, Hugues Ngouélondélé, avec les administrateurs-maires, les chefs de quartiers et de blocs.

Au cours de la réunion, le délai de déblaiement de ces obstacles par les particuliers a été fixé au 30 mai. Passé ce délai, les services de l’État passeront pour le déblaiement en vue de permettre à la société Sade de continuer librement ses travaux de réhabilitation.

Le ministre Henri Ossebi a rappelé dans sa communication le manque d’eau dans certains quartiers et les fuites d’eau dans d’autres. Le Congo est en partenariat dans le cadre du Projet eau, électricité et développement urbain avec la Banque mondiale. L’exécution de ce projet prévoit l’installation de plus de 212 kilomètres de réseau d’adduction d’eau potable pour élargir, diversifier, intensifier et rapprocher l’accès à l’eau potable dans la ville.  

Il a souligné que « les besoins de la ville de Brazzaville sont actuellement pris en compte dans le budget d’investissement. La deuxième usine de Djiri devrait bientôt être mise à la disposition du public. En ce qui concerne  l’électricité, le problème se situe au niveau de  la taille, de  la croissance incontrôlée de la ville et de l’adaptation au rythme des besoins des populations. »

Le ministre Pierre Mabiala, du Domaine public, s’est appuyé sur la loi n° 9 portant code du domaine de l’État et a expliqué aux responsables locaux que toutes les ruelles, les avenues s’appellaient domaine public de circulation : « Ce projet d’eau est d’intérêt général, le problème d’obstruction des voies publiques doit s’arrêter et l’eau doit arriver dans les domiciles car l’État a pris toutes les dispositions pour sa population. L’homme est fait la cause de l’obstruction du domaine public de circulation, l’État en tant que puissance public réalisera le déguerpissement qui est un mot légal issu de la même loi n° 9. »

Les interrogations des chefs de quartiers et blocs ont porté sur le délai, la largesse de l’État dans l’application de ces décisions, l’insuffisance des moyens financiers, matériels et de personnels de la Société nationale de distribution d’eau.

Devant toutes ces inquiétudes, les ministres ont assuré que le déguerpissement ne pouvait débuter sans la sensibilisation en vue d’adopter une démarche synergique avec les institutions suite aux résultats de l’enquête parcellaire.

Lydie-Gisèle Oko