Echec des négociations directes : nouvelles consultations en perspective pour obtenir le consensus

Mercredi 29 Mars 2017 - 16:54

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Le président de la République s’est engagé, en tant que garant de la nation, à trouver un consensus sur les divergences ayant émaillé les discussions sur la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016.

Peut-être qu’une nouvelle issue est en train de se dessiner pour la mise en œuvre de l’accord de la St sylvestre, après le constat d’impasse auquel sont parvenus les évêques catholiques, le lundi 27 mars, à la suite de la non-signature, comme prévu, des arrangements particuliers. C’est du chef de l’Etat, en tant que garant de la nation, que pourrait provenir l’éclaircit censé décanter la situation de blocage que connait cet accord, devant définir les modalités de la cogestion du pays pendant la transition et, qui peine à s’appliquer. C’est à juste titre que les évêques assurant la facilitation dans les discussions sont allés rendre compte le mardi 28 mars au chef de l’Etat après la fin de leur mission de bons offices.

Une entrevue salutaire puisqu’il a permis à Joseph Kabila de s’enquérir de la situation auprès de la facilitation en prenant, séance tenante, des engagements utiles susceptibles de conduire à un atterrissage en douceur du processus. Plus concrètement, « le chef de l’Etat a reconnu que les évêques ont fait un grand travail qu’il côte à 98% et que lui s’engageait à obtenir les 2% qui manquaient pour faire les 100% », a déclaré l’abbé Nsholé au sortir de l‘audience. Il s’agit, pour Joseph Kabila, de mettre les bouchées doubles pour obtenir le consensus sur le Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) et sur la nomination du Premier ministre de la transition. Sur ces deux points de divergence à la base du blocage actuel, le chef de l’Etat s’engagera à partir des propositions de la Cenco pour obtenir un consensus.

Au sujet du mode de désignation du futur Premier ministre, la Cenco a proposé à ce que celui-ci soit nommé par le président au terme des consultations avec le Rassemblement. Tandis que pour la présidence du CNSA, la proposition prend en compte la lettre et l’esprit, c’est-à-dire que le président du CNSA doit être issu du Rassemblement et sera le fruit d’un consensus. « Le chef de l’Etat a compris qu’au-delà de son statut du chef de la Majorité présidentielle, il est le garant de la nation », s’est satisfait l’abbé Nsholé visiblement enchanté par la nouvelle tournure que viennent de prendre les événements.   

Alain Diasso

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