Économie forestière : avec le Fonds carbone, le Congo travaille pour son éligibilité parmi les cinq pays forestiers au monde

Mardi 4 Mars 2014 - 15:49

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Pour atteindre cet objectif, la coordination du processus de Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (Redd+), a organisé récemment un atelier de formation à l’intention de la société civile, en vue de renforcer ses capacités de lobbying et d'envisager les financements internationaux

Cet atelier s’est tenu dans le cadre du projet « Appui à la participation multi-acteurs au processus Redd+ au Congo, Cameroun, Gabon et République Centrafricaine », initié par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Il vise l’accompagnement de la société civile dans le processus de redynamisation et de plaidoyer, pour influencer la prise en compte des droits des populations locales et autochtones et la Redd+ dans les processus politiques.

Cet atelier ambitionne également de finaliser le développement de la note d’idées du programme de réduction des émissions (ER-PIN) de la République du Congo. Il s’inscrit dans l’objectif principal de la communauté internationale et des pays du bassin du Congo, visant à réduire la déforestation et la dégradation des forêts.

À travers ce projet, le Congo a un seul rêve : tirer profit des financements internationaux prévus dans le cadre du Fonds carbone du Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FCPF), à l’image de l’Indonésie et du Brésil, qui d’après le coordonnateur du Redd+, Claver Boundzanga, ont bénéficié chacun d’un milliard de dollars américains à titre de don pour leur bonne gestion du carbone. « Au niveau de la coordination locale, nous ferons en sorte que le document que nous allons produire ici, dans le cadre du programme lié à la réduction des émissions liées à la déforestation, soit mis en œuvre. L’objectif étant de faire en sorte que le Congo soit compté parmi les cinq pays forestiers du monde qui seront admis au Fonds carbone. Parce que le Fonds carbone n’admettra que cinq noms », a souligné Claver Boundzanga. Et d’ajouter : « Les fonds sont disponibles, il faut que les parties prenantes soient suffisamment formées, en vue de leur permettre de bien maîtriser le processus de mobilisation des financements internationaux. »

Pour y parvenir, le Congo, par le biais de la coordination du Redd+, est en train de travailler d’arrache-pied pour produire des résultats probants pouvant garantir son éligibilité par les cinq pays attendus, et prétendre à un financement digne de la part des donateurs internationaux.

Le Fonds carbone est un fonds qui conduira des expériences pilotes de versement des paiements au profit des programmes Redd+, générateurs de réductions vérifiées des émissions de carbone. Cette mesure d’incitation a pour but de réduire les émissions de carbone, tout en protégeant les forêts, préservant la biodiversité mais surtout en améliorant les moyens de subsistance des peuples autochtones et des communautés locales.

Firmin Oyé