Économie : les artisans s’insurgent contre le paiement de la Taxe d'occupation des locaux

Mardi 15 Avril 2014 - 15:05

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La Fédération congolaise des associations professionnelles des artisans et métiers (Fécapam) déplore avec énergie la façon dont la Taxe d’occupation des locaux (TOL) est en train d’être imposée

Les représentants des entreprises artisanales ont fait part de leur mécontentement aux Dépêches de Brazzaville, après avoir tenu leur journée de formation sur la loi de finances de cette année. « La Taxe d’occupation des locaux ne concerne pas que les opérateurs économiques, elle concerne tous ceux qui paient un loyer », déplorent-ils. 

Ils sont indignés que la TOL soit exigée en premier lieu aux opérateurs économiques. Ils expliquent que le caractère impartial de la loi ne voudrait pas que les choses se passent de cette façon. « Les opérateurs économiques et les gestionnaires des loyers devraient tous payer cette taxe. Nous avons l’impression que toutes les lois ne sont prises que contre les opérateurs économiques. Ceux-ci ne bénéficiant d’ailleurs pas de la subvention de l’État », a déclaré le président de la Fécapam, Firmin Emana.

S’adressant au président de la République du Congo, ils sollicitent de surseoir momentanément à cette loi. Par ailleurs, les organisations professionnelles patronales locales du Congo lui demandent de leur accorder une audience pour discuter d’autres questions relatives à la fiscalité, à l’environnement des affaires et à leur corporation. « Nous avons constaté que la fiscalité ne fait qu’augmenter, les organisations patronales du Congo sont presque inexistantes, en dehors d’Unicongo où les membres cotisent », a décrié un artisan, justifiant le caractère urgent d'une rencontre avec le premier citoyen. « C’est difficile aujourd’hui pour un artisan de payer les impôts et un comptable dans son atelier. Or, si les organisations patronales locales étaient subventionnées, cela pourrait nous permettre de loger les étudiants finalistes, qui viennent effectuer leurs stages. Durant ces stages, ils pourraient nous aider dans la comptabilité, par exemple », a conclu Firmin Emana. 

Nancy France Loutoumba