Économie nationale : une voie de sortie à la tendance au désinvestissement

Mardi 3 Avril 2018 - 18:30

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Le gouvernement central a envisagé plusieurs pistes de solution face à l’insuffisance d’investissements dans les secteurs porteurs de la vie économique. Le débat est d’autant plus propice que l’exécutif national peut compter sur une conjoncture internationale plus favorable. Quelques idées semblent émerger pour arriver à débloquer le potentiel de croissance économique de la RDC.

Devant le constat de baisse des investissements dans le pays, les autorités congolaises espèrent y répondre de manière pragmatique en mettant en place une politique volontariste à moyen terme. Concrètement, l’idée est d’arriver à déployer une activité économique qui réponde effectivement aux intérêts de la RDC. On le sait, le pays veut axer sa stratégie sur la poursuite des efforts de stabilisation du cadre macroéconomique et bien entendu la relance de la production intérieure, dont les mines qui profitent de l’embellie des cours mondiaux de matières premières.

Par ailleurs, le gouvernement central a appelé à la mise en œuvre rapide d’autres actions visant, à très brève échéance, à booster justement cette relance et à redémarrer la production nationale qui se trouve au plus mal. Tous les experts conviennent sur le fait que le niveau d’affaiblissement est désastreux au stade actuel. Certaines bonnes initiatives ne peuvent passer sous silence, notamment le soutien accordé au secteur productif. En effet, les secteurs bénéficiaires sont, entre autres, les PME opérant dans l’agro-industrie. Celles-ci ont pu accéder à des financements à des taux concessionnels dans le cadre de la revalorisation des chaînes de valeur. Au-delà, le second secteur ayant bénéficié d’un regain d’intérêt est le transport dans sa grande diversité. Il s’agit d’un méga-secteur qui touche bien des sous-secteurs stratégiques, notamment les routes, la voie ferroviaire ainsi que la voie fluviale et lacustre. Tout le sens du défi lancé dans ce secteur est de faciliter et fluidifier les échanges de biens et services. L’autre retombée recherchée est d’assurer une meilleure intégration économique du vaste territoire de la RDC.

Enfin, il faut arriver aussi à désenclaver les principaux centres de production et aménager les voies d’évacuation. Comme l’a soutenu le gouvernement central lors de l’ouverture de la table ronde sur les exportations qui se tient du 2 au 4 avril, toute inversion durale de la tendance au désinvestissement et même à la désindustrialisation passe d’abord par un soutien sans faille à la mise en place d’une industrie de transformation performante des produits locaux qui manquent cruellement au pays. C’est la seule voie pour stabiliser durablement l’économie nationale.  Au-delà des interrogations légitimes sur l’application lacunaire de la loi sur la sous-traitance, des inquiétudes persistent sur d’autres dispositions légales plutôt innovantes comme la loi sur le sauvetage des industries en péril. Pour tirer le meilleur profit de cet arsenal juridique quasi-inexploité, il est important de mettre en place des politiques bien ciblées, avec des objectifs clairs et chiffrés pour les prochaines années.      

Laurent Essolomwa

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