Éducation des jeunes filles : le Fawe-Congo présenté aux associations sœurs

Mardi 25 Mars 2014 - 18:00

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Le Forum des éducatrices africaines-antenne du Congo (Fawe-Congo), dirigé par Rosalie Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son bureau de Brazzaville, d'un exposé devant trois associations, sur son historique, ses missions, sa structuration et ses différentes activités, en vue d’engager un partenariat pour la promotion de l’éducation en faveur des jeunes filles 

La présentation a été faite par la coordonnatrice nationale du Fawe-Congo, Honorine Kaya, devant les représentants de l’association congolaise pour le bien-être familial « Talitakum » et ceux de la commission épiscopale de l’éducation catholique.

Ce forum a été créé en 1992, sous l’initiative des cinq femmes ministres de l’Education, après le triste constat du faible taux de scolarisation des jeunes filles en Afrique. Le Fawe est une Organisation non gouvernementale (ONG) panafricaine dont le siège est à Nairobi, au Kenya. Il compte aujourd’hui trente-sept pays sous forme d’antennes nationales dans chacun de ces pays. Il a pour but de promouvoir l’éducation des femmes et de la jeune fille. Parmi ses missions, figurent notamment celles d’encourager des réformes en matière de politique éducative et de favoriser la création d’un environnement afin de susciter l’intérêt de la communauté et des parents pour la scolarisation des filles. Sa vision est d’avoir un monde exempt de toutes disparités liées au genre. La coordonnatrice nationale a, par ailleurs, évoqué le faible taux des filles en secondaire - premier et deuxième degrés - et au niveau supérieur. Tandis que le taux de représentativité est fort au niveau primaire.

Parmi les activités réalisées par l’antenne du Congo, figurent notamment : la formation des membres et des étudiants sur la pédagogie qui intègre le genre ; des séminaires de formation ; des émulations des meilleures élèves filles au Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et au Baccalauréat. L’antenne nationale a été implantée en 2008, suite à l’engagement de la présidente Rosalie Kama Niamayoua, à l’époque ministre de l’Enseignement, en collaboration avec d'autres femmes. Après cette présentation, les représentants des associations ont assuré que le Fawe avait des objectifs communs avec leurs structures. Ils ont suggéré une séance de concertation afin d’œuvrer ensemble et l’implantation d'internats pour un meilleur suivi de ces jeunes filles.

Au terme des interventions, la présidente du Fawe, Rosalie Kama Niamayoua a remercié les partenaires et précisé que le Fawe connaissait des difficultés dans le domaine du financement. « Le Fawe n’est pas une structure créée par le Congo, il est une ONG qui accompagne le gouvernement et ne prend pas les décisions à la place du gouvernement. Il n’est pas seulement la partie pratique, il est aussi utile pour travailler, regarder et faire les études sur l’éducation de la jeune fille afin de modifier les comportements au niveau social et éducationnel. L’ONG est obligée de s’aligner à la vision du secrétariat régional qui avait décidé de s’occuper à une certaine époque de la jeune fille à l’école », a souligné Rosalie Kama Niamayoua.

Elle a également assuré que le collège d’enseignement général de la paix avait été choisi comme Centre d’excellence des filles, non pas pour épargner les garçons mais pour susciter de meilleures performances des garçons et des filles. Le Fawe envisage par ailleurs d'entreprendre des descentes dans les établissements afin de conscientiser les jeunes filles et les encadreurs, de créer des clubs en organisant des échanges afin de vaincre la timidité des jeunes filles.

Outre cette vision, une étude portant sur la scolarisation de la jeune fille et son environnement social a été lancée, parallèlement à une autre étude quantitative. Celle-ci permettra de retrouver toutes les filles primées par le Fawe afin de créer un réseau des bénéficiaires du Fawe, sachant que ceux-ci finiront par devenir membres actifs.

  

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

La réunion des membres du Fawe et des associations soeurs (Crédit-adiac)