Education : encore plus d’efforts pour élever le taux d’alphabétisation

Lundi 9 Septembre 2019 - 17:55

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Avec un taux avoisinant les 80%, le Congo multiplie les initiatives pour se hisser dans le carré des as des pays les plus alphabétisés d’Afrique.

« A ce jour, le Congo compte parmi les dix pays d’Afrique ayant le meilleur taux d’alphabétisation avec 79,31% en 2017. Mais il y a lieu de reconnaître qu’un tel taux montre que le chantier reste immense quant à l’alphabétisation d’une partie importante de nos concitoyens, soit un cinquième de la population qui n’a pas bénéficié de la scolarisation », a déclaré le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, dans le message du gouvernement, à l’occasion de la célébration de la 53e Journée internationale de l’alphabétisation commémorée le 8 septembre de chaque année.

Dans la lutte contre l’analphabétisme et l’illettrisme, le pays a multiplié les initiatives. La politique nationale de la scolarisation de la jeune fille a été mise en place pour réduire le risque de décrochage scolaire chez les filles-mères et améliorer le taux d’alphabétisation chez les femmes. L’érection des écoles ORA pour la scolarisation des autochtones (adultes et enfants) obéit également à la même nécessité. Pour faciliter l’alphabétisation fonctionnelle professionnalisante et qualifiante des adultes, le gouvernement prévoit d’améliorer les capacités d’utilisation des langues nationales. Des manuels d’apprentissage en lingala et en kituba sont déjà disponibles et utilisés dans les centres d’éducation non formelle. En prélude à la célébration de la Journée internationale de l’alphabétisation, une campagne communautaire de sensibilisation a été organisée en langues nationales et maternelles, conformément au thème retenu au plan international.

Selon la directrice générale de l’Alphabétisation et de l’éducation non formelle, Alphonsine Laure Matongo, les efforts consentis pour alphabétiser le plus grand nombre ne bénéficient pas de l’engagement souhaité.  « Le financement demeure jusque-là faible. Les centres d’éducation non formelle manquent d’équipement et de personnel qualifié », a-t-elle souligné, en appelant à un engagement politique plus élevé et au soutien complémentaire des partenaires techniques et financiers.

 Sur le plan continental, le Congo veut donc se faire une place dans le carré des as en matière d’alphabétisation. Le ministre Anatole Collinet Makosso a, d’ailleurs, rappelé que le pays est pionnier en la matière depuis 1963. « Notre pays a connu des hauts moments d’intensité qui nous ont valu par deux fois le prix Kroupskaïa en 1970 et en 1975 avant de connaître une tendance baissière vers la fin des années 1990 », a-t-il expliqué.

Le combat aujourd’hui consiste donc à remonter la pente pour demeurer parmi les meilleurs du continent.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Un cours d'alphabétisation des peuples autochtones dans les écoles ORA/ Photo Unicef-Congo

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