Éducation : le Fawe plaide pour l’insertion des questions du genre dans les programmes d’enseignement

Lundi 15 Décembre 2014 - 17:45

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Le plaidoyer a été fait au terme de l’atelier de formation des membres du comité exécutif du secrétariat permanent, organisé du 9 au 13 décembre à Brazzaville par le Forum des éducatrices africaines (Fawe) qui s’inscrivait dans le cadre de l’exécution de son plan d’action 2014

En effet, les participants au séminaire de formation sur la pédagogie qui intègre le genre ont, pendant cinq jours, suivi plusieurs communications. Ils ont été sensibilisés, entre autres, au concept genre ; au contexte d’une école qui intègre le genre ; à la pédagogie qui intègre le genre et à la préparation d’une leçon qui intègre le genre. Les autres sous-thèmes ont porté sur : le matériel didactique sensible au genre ; le langage qui respecte le genre de la classe; l’interaction en classe qui tient compte du genre ; le contrôle de la maturation sexuelle, face aux harcèlements sexuels ; le suivi et l’évaluation de la pédagogie qui intègre le genre.

Selon la coordinatrice nationale du Fawe Congo, Honorine Nkaya, la pédagogie qui intègre le genre aide la jeune fille à rester longtemps dans la salle de classe. Si l’enseignant n’utilise pas la pédagogie qui intègre le genre, a-t-elle expliqué, on peut assister à l’abandon des filles par rapport à l’enseignement ou encore par rapport à l’attitude que l’enseignant a vis-à-vis des jeunes filles. « Ces derniers temps, les enseignants ont quelque fois des propos discriminatoires, or, avec la pédagogie qui intègre le genre, on nous montre même que le matériel didactique que l’enseignant utilise doit répondre à cette pédagogie. Souvent dans les textes ou les images, on montre le papa qui va au travail et la maman est à la cuisine, ce sont des textes qui ont des stéréotypes sexistes », a commenté Honorine Nkaya.

Rappelons-le, cet atelier animé par trois membres du Fawe Congo ayant bénéficié d’une formation en la matière à Addis-Abeba, visait à pourvoir cette structure en formateurs en pédagogie intégrant le genre, en vue de la démultiplication de cette formation au bénéfice des enseignants. Patronnant la cérémonie, la présidente du Fawe Congo, Rosalie Kama Niamayoua, a émis le souhait de voir les ministères en charge des questions d’enseignements insérer la pédagogie qui intègre le genre dans les programmes d’enseignement et dans tous leurs programmes de formation. « Maintenant que le nombre de personnes ressources a été démultiplié, nous comptons sur les ministères et les partenaires pour nous appuyer et permettre au Fawe Congo d’intervenir au cours de l’année 2014-2015 auprès des Ecoles normales d’instituteurs de Brazzaville, Owando et Dolisie, ainsi qu’à l’Ecole normale supérieure). Notre souhait serait que les ministères en charge des enseignements insèrent la pédagogie qui intègre le genre dans les programmes d’enseignement et dans tous leurs programmes de formation », a plaidé le Pr Rosalie Kama Niamayoua.

Soulignons que le Fawe a pour mission de promouvoir l’équité et l’égalité des sexes dans les domaines de l’éducation en Afrique par la promotion des politiques, pratiques et attitudes positives à l’égard de l’éducation des filles. Les attitudes et pratiques positives à l’égard des filles doivent, a rappelé la présidente de l’antenne nationale, retenir l’attention de ses membres. D’après elle, parmi les bonnes pratiques, les réflexions du Fawe ont été orientées et focalisées sur les relations en classe entre les enseignants et les élèves. « Ces réflexions ont abouti à la mise en place d’un module de formation prenant en compte la possibilité, pour les élèves filles et garçons de pouvoir bénéficier des mêmes apports leur permettant une réussite scolaire », a conclu Rosalie Kama Niamayoua.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Rosalie Kama Niamayoua entourée de Honorine Nkaya et Anthony Ohemeng-Boamah ; les participants ; crédit photo Adiac