Education : le gouvernement s’emploie à éradiquer la violence en milieu scolaire

Samedi 16 Décembre 2017 - 13:45

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A la faveur de la séance de questions orales avec débat au gouvernement, le 15 décembre, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a assuré la représentation nationale que le gouvernement est en train de prendre une série de mesures pour mettre fin à la violence en milieu scolaire.

Présentement, dans les grandes villes du Congo, a déclaré Anatole Collinet Makosso, le gouvernement a initié une opération d’érection des murs barbelés de clôture des établissements publics d’enseignement primaire et secondaire. Une commission, a-t-il ajouté, est mise en place pour élaborer le fichier des écoliers bandits, de sorte qu’ils ne soient reçus dans aucun établissement scolaire sur l’ensemble du territoire national.

En outre, le ministre Collinet Makosso a invité les parents à aider le gouvernement dans le cadre du suivi et du renforcement de l’éducation des enfants ; car, a-t-il renchéri, la violence scolaire est le prolongement des violences au sein des familles congolaises, avant de saluer les initiatives du ministère de la Jeunesse et des organisations des étudiants et élèves s’inscrivant dans le cadre de la lutte contre la violence en milieu scolaire.

L’année blanche est une décision souveraine du gouvernement

De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a assuré les députés que le gouvernement est déterminé à éviter une année blanche à l’université Marien-Ngouabi, en dépit, a-t-il poursuivi, des difficultés financières de l’Etat. « L’année blanche est une décision souveraine du gouvernement lorsqu’il juge que les conditions ne lui permettent plus de réaliser, dans les délais académiques, l’ensemble des engagements académiques et pédagogiques qui permettent aux étudiants d’obtenir leurs diplômes ». Par ailleurs, Bruno Jean Richard Itoua a annoncé que le ministère de l’Enseignement supérieur poursuit des négociations avec l’intersyndical de l’université Marien- Ngouabi dans la perspective de la signature d’un protocole d’accord relatif à l’épurement progressif des arriérés de salaire.

 Le budget de l’Etat 2018 bientôt sur la table du parlement

Le Premier ministre, chef du gouvernement, Clément Mouamba, a annoncé que le parlement va convoquer sous peu une session extraordinaire -parce que la session en cours prend fin le 23 décembre- pour examiner et adopter le budget de l’Etat exercice 2018. Cette loi de finances de crise, a-t-il déclaré, est déficitaire de près de 900 milliards FCFA par rapport à celle de 2017.

Ainsi, le Premier ministre a informé les députés qu’une série de mesures rigoureuses sera prise pour rétablir l’équilibre macroéconomique du Congo, notamment la réduction du train de vie de l’Etat, l’annulation des exonérations fantaisistes, les réformes structurelles des entreprises étatiques et paraétatiques, etc.

En outre, il a rassuré les élus du peuple que les discussions se poursuivent avec le Fonds monétaire international, dans la perspective de la conclusion d’un programme d’ajustement structurel l’année prochaine.

De son côté, le ministre de l’Energie et de l’hydraulique, Serge Blaise Zoniaba, répondant à la question relative à l’amortissement du barrage hydroélectrique de Moukoukoulou dans la Bouenza, a relevé que la Société nationale d’électricité (SNE) qui gère les centrales et barrages hydroélectriques ne prévoit guère un budget d’amortissement du matériel.

 Il s’est appuyé sur une image caricaturale pour illustrer son propos : imaginez un patron d’un taxi qui ne reçoit jamais la recette journalière de son chauffeur, et en cas de panne de voiture, ce dernier lui réclame de l’argent pour acheter la pièce abîmée, a-t-il déclaré. C’est, entre autres raisons, a-t-il insisté, qui justifient la réforme structurelle de la SNE et de la Société nationale de distribution d’eau. Ce projet de réforme, a-t-il annoncé, sera bientôt soumis au parlement pour examen et adoption.

Pour leur part, les ministres  de l’Aménagement du territoire et des grands travaux, Jean Jacques Bouya; de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mbooulou; et de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo, ont à leur tour donné des explications sur la détérioration de la route nationale 2 à la hauteur du village Inga, ainsi que des érosions qui détruisent  plusieurs villes congolaises ; la mise en application effective de la mesure  supprimant les visas pour les ressortissants de la zone Cémac ; et la grève au Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville. Sur ce dernier point, la ministre Mikolo a indiqué que toutes les dispositions sont en train d’être prises pour que les agents du CHU ne reprennent plus la grève.        

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Une vue des ministres et députés lors de la séance de questions orales

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