Éducation nationale : la conférence épiscopale du Congo demande l’augmentation des investissements

Mardi 11 Février 2014 - 18:15

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Dans sa déclaration publiée récemment « Éduquer ou périr », la commission épiscopale Justice et Paix a émis le souhait auprès des pouvoirs publics et de la société civile, de mettre en place un cadre de collaboration pour un engagement concret sur les questions d’éducation

Cette invite a été faite suite à la semaine sociale organisée à Brazzaville en février dernier, dans le cadre de l’exécution de son programme triennal : « Lutte contre la corruption dans le domaine de l’éducation et contre les injustices en vue de réduire la pauvreté au Congo ». Dans cette déclaration, les évêques recommandent l’augmentation des investissements dans l’éducation nationale. Selon eux, le budget actuel d’investissement de près de 4% se situe en-deçà des standards régionaux et internationaux. Ils recommandent également : la vulgarisation des livres scolaires et leur adaptation aux méthodes modernes, l’adoption du statut particulier des enseignants, l'évaluation régulière des manuels ainsi que l'officialisation des programmes des écoles des autochtones.

Les évêques de la commission épiscopale souhaitent par ailleurs : que certains niveaux de l’éducation nationale relèvent des pouvoirs locaux tels que la mairie, la préfecture et le conseil régional ; la mise en place d’une politique de protection des domaines fonciers pour abriter des infrastructures scolaires et universitaires ; la lutte contre les comportements contraires à l’éthique et à la pédagogie dans les établissements scolaires.

En ce qui concerne la construction des établissements, la conférence épiscopale propose qu'elle réponde aux normes internationales et aux dispositions du décret n° 96-174 du 15 avril 1996 fixant les normes applicables à l’école : une alimentation en eau et des installations sanitaires convenables, l’accès à des services de santé et de nutrition. Les évêques entendent favoriser la multiplication des infrastructures et la promotion d’un environnement attractif à l’apprentissage des métiers et à la formation professionnelle.

À l’endroit de la société civile, la conférence épiscopale demande l’implication des associations des parents d’élèves et étudiants et des Organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme, à mettre en place un cadre de collaboration pour un engagement concret sur les questions d’éducation. Ces associations doivent suivre le budget prévu pour les investissements dans le secteur prioritaire de l’éducation nationale au titre de l’année ; identifier les lacunes dans le système éducatif ; les dénoncer et faire des propositions concrètes aux pouvoirs publics.

Outre ces recommandations, la conférence épiscopale a souligné les maux qui minent le système éducatif congolais. Ce système est confronté à de nombreux problèmes, tels que : le sous-équipement des établissements ; la dégradation des infrastructures ; l'augmentation des effectifs et la baisse de leur niveau ; la diminution des financements ; ainsi que le manque de qualification du personnel.

 

Lydie Gisèle Oko