Éducation : revaloriser l’enseignement des deuxièmes langues vivantes étrangères et le latin

Samedi 30 Novembre 2013 - 16:39

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Des colloques sur l’enseignement des deuxièmes langues vivantes étrangères au lycée, des sciences physiques et des mathématiques au secondaire général ont été organisés du 11 au 29 novembre à Brazzaville par le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation

Réunis autour du thème central « Amélioration du couple enseignement/apprentissage dans les disciplines à problèmes », les participants à ces colloques ont formulé plusieurs recommandations. Il s’agit, entre autres, de l’ouverture à l’École normale supérieure (ENS) d’un département des deuxièmes langues vivantes étrangères et du latin ; la redynamisation de la coopération avec les pays dont les langues sont dispensées dans le système éducatif congolais et la mise en place d’une commission mixte pour la rédaction des avant-projets des programmes de deuxièmes langues.

Ils ont aussi suggéré la réinsertion du latin dans les lycées d’enseignement général, notamment dans les grands centres dans un premier temps ; la construction, la réhabilitation et l’équipement des laboratoires de langues au lycée et des sciences physiques au secondaire général. Le recrutement des finalistes de l’ENS et vacataires formés en sciences physiques et en mathématiques, puis des prestataires enseignant les deuxièmes langues vivantes étrangères en service dans les collèges et lycée, ainsi que la nouvelle structuration des sujets de sciences physiques et des mathématiques aux examens d’États dès la session 2014 ont été également recommandés.

Pour la formation des futurs enseignants, ils ont souhaité la mise en place d’une plate-forme de concertation entre le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation d’une part, et le ministère de l’Enseignement supérieur, d’autre part, sur la réouverture de la filière sciences physiques à la faculté des sciences et techniques de l’université Marien-Ngouabi. Les participants venus des douze départements du pays ont enfin souligné la nécessité d’harmonisation des systèmes d’évaluation des sciences physiques dans les classes intermédiaires et aux examens d’États, la revisitation et l’élaboration du guide méthodologique des mathématiques.

L’homme, au centre de la réussite et de la formation des personnels

Clôturant les travaux, le ministre de tutelle a rappelé que l’organisation des colloques était la concrétisation en actes de la nouvelle vision issue du 15e Conseil de l’éducation préscolaire, de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation organisé l'année dernière dans la capitale congolaise. Hellot Matson Mampouya a également reconnu que le processus de redressement du système éducatif congolais était confronté à des défis importants portant, entre autres, sur la poursuite de l’amélioration du taux de scolarisation, la lutte contre l’analphabétisme chez les femmes, la modernisation des infrastructures scolaires, l’augmentation et l’amélioration de la qualité du personnel enseignant.

« Pendant trois semaines, vous avez mis en synergie vos savoirs et vos intelligences pour échanger, afin de trouver des solutions adaptées à l’amélioration du couple enseignant/apprentissage de vos disciplines respectives. Je tiens à vous assurer de la traduction effective et progressive en actes de vos différentes recommandations, pour l’intérêt de nos apprenants et de la communauté éducative tout entière », a-t-il rassuré.

Le ministre a, par ailleurs, souhaité que les recommandations issues de ces assises puissent être appliquées immédiatement, comme ce fut le cas de celles du colloque sur l’enseignement des sciences de la vie et de la terre (SVT) organisée du 28 février au 2 mars dernier, qui ont eu pour corolaire l’amélioration des résultats aux épreuves de SVT des séries C et D. « Vous avez analysé et scruté minutieusement les problèmes qui minent vos disciplines et proposé une thérapie adaptée. Il apparaît clairement que l’homme est au centre de la réussite et de la formation des personnels. Qu’elle soit initiale ou continue, elle doit figurer en bonne place dans nos programmes et projets éducatifs, car il y a une coloration forte et positive entre la réussite des apprenants et la matière dispensée par les enseignants », a conclu Hellot Matson Mampouya, précisant que les défis étaient certes nombreux, mais pas insurmontables.

Parfait Wilfried Douniama