Éducation : un taux de préscolarisation de 13% au Congo

Lundi 16 Septembre 2013 - 19:00

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Des indicateurs d’insuffisance dans la préparation du jeune enfant à la scolarisation ont été donnés le 16 septembre, par le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) au Congo, Aloyse Kamuragiye, à l'ouverture de l’atelier portant sur la stratégie et le cadrage financier des activités d’éveil de la petite enfance au Congo, sous l'égide du directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Brice Hilaire Ounounou

L’éducation du jeune enfant reste encore un défi au développement de l’apprentissage universel au Congo. Le taux de préscolarisation au Congo n'est que de 13%, l’importance du redoublement dans le primaire est de 20%, les abandons en cycle primaire sont de 5%. Face à ces chiffres, un atelier est organisé du 16 au 20 septembre dans le souci d’élaborer le document cadre de la politique Jeune enfant et de le placer en lien avec la stratégie sectorielle en cours de finalisation par le ministère de tutelle, en coopération avec l’Unicef. Il a pour objectif de dégager les pistes sur les plans stratégiques et financiers afin de mettre en place un dispositif de financement susceptible d’assurer aux jeunes enfants un bon départ dans la vie.

Ouvrant les travaux, le directeur de cabinet a expliqué que l’école devait s’adapter et mettre en place des espaces d’éveil des tous petits. Cela suppose un changement dans la prise de conscience et l'organisation du système scolaire et de son environnement, en se concentrant sur la diversité des besoins des enfants et de leurs capacités d’apprentissage. « Le ministère se propose de jeter les bases d’une réforme institutionnelle visant une meilleure prise en charge des activités d’éveil de la petite enfance dans l’ambition d’identifier des stratégies pour transformer le droit en éducation, de construire un système éducatif inclusif avec l’intégration de tous les enfants et l’instauration d’une autre dimension éducative spécifique, avec l’intégration des enfants autochtones », a déclaré Aloyse Kamuragiye.

Le représentant de l’Unicef au Congo a, par ailleurs, souligné que la stratégie sectorielle de l’éducation prévoit la construction de 40 centres d’éducation préscolaire, la création d’un espace communautaire, des allocations et subventions de l’État aux initiatives communautaires et aux promoteurs privés. « L’Unicef ne peut faire que le plaidoyer auprès des partenaires au développement pour soutenir les efforts du gouvernement, de la communauté et du secteur privé. Investir dans la petite enfance est pertinent et payant car il s’agit d’une période cruciale pour le développement physique, cognitif, social et émotionnel de l’enfant. L’Unicef a proposé l’inscription du Congo au programme régional d’appui des pays où la politique du jeune enfant vise à tirer avantage de l’approche par le cadrage lancé sur quelques stratégies, pour adopter une politique du jeune enfant », a-t-il conclu.

 

 

 

 

Lydie Gisèle Oko