Éducation : vers la suppression du concours d’entrée en 6e

Lundi 19 Janvier 2015 - 14:45

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Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Hellot Matson Mampouya, a annoncé récemment à Brazzaville, au cours de la cérémonie d’échange de vœux avec son personnel, plusieurs mesures qui rentreront en vigueur à compter de l'année prochaine.

Déjà boycotté dans certains établissements privés d’enseignement général, surtout à Brazzaville, le concours d’entrée en classe de 6e pourrait être supprimé dès la rentrée scolaire 2015-2016. Parallèlement à cette réforme, le ministre Hellot Matson Mampouya envisage d’instaurer une tenue scolaire unique tant dans les écoles publiques que privées, ainsi que de mettre un terme au système des rentrées scolaires partielles. Pour y parvenir, il a instruit les cadres de son département à réfléchir sur l’organisation actuelle du calendrier scolaire annuel, qui n’est pas le même au public et au privé. Ils devront aussi cogiter sur le port de l’uniforme scolaire qui n’est pas réglementé dans le sous-secteur du privé, le maintien ou non des deux examens d’État du CM2, et la présentation obligatoire du CEPE dans le dossier de candidature au BEPC. L’application de la mesure portant sur la gratuité des frais d’inscription aux examens d’État et le paiement des frais d’assurance scolaire sont aussi exigés.

Le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire a également exhorté le personnel relevant de sa tutelle au travail bien fait pour relever les défis et réaliser les perspectives, tout en préservant certains acquis déjà enregistrés. Ils concernent, entre autres, la modernisation de l’école et l’amélioration de la qualité de l’enseignement ; la gratuité des frais scolaires ainsi que la gratuité des manuels scolaires. Les autres acquis portent sur la gratuité de l’amélioration scolaire à travers les cantines scolaires ; l’enseignement de l’éducation pour la paix; la mise en œuvre de l’école de la seconde chance.

Des défis à relever pour 2015

Hellot Matson Mampouya  a, par ailleurs, annoncé quelques défis à relever pendant l’année en cours. Ils se résument, entre autres, à la construction des milliers de salles de classes dans le préscolaire, le primaire et le secondaire ainsi que la réhabilitation de celles existant à travers le pays. À cela s’ajoutent la construction de quarante bibliothèques dans le secondaire ; la création de quarante salles de TIC au secondaire ; la formation de 3000 enseignants dont 2 000 du primaire et 1000 du secondaire 1er et 2e degré, en partenariat avec l’Unesco. Il est prévu aussi, cette année, l’ouverture des lycées modernes et du lycée d’excellence d’Oyo.

Quel bilan pour les deux années consacrées à l’éducation ?

Le ministre a rappelé dans son discours d’orientation qu’au cours des deux dernières années (2013 et 2014), l’éducation était retenue par le gouvernement comme secteur prioritaire en bénéficiant des budgets conséquents. Le but était d’augmenter les capacités physiques d’accueil; mieux équiper les structures éducatives à tous les niveaux et garantir l’accès obligatoire à l’enseignement de tous les enfants, dans de bonnes conditions. Ces budgets colossaux devraient aussi permettre de multiplier les lycées d’excellence; introduire les nouvelles technologies de l’information et de la communication dans les cycles primaire et secondaire ; renforcer les capacités des enseignants et relever la qualité de l’enseignement.

Sans faire un bilan exhaustif de ces deux années, le ministre a rappelé à ses collaborateurs la responsabilité qui est la leur dans la mise en œuvre de ces axes prioritaires d’ici à 2016. Cela conformément au Plan national du développement (PND 2012-2016). « Il nous revient de mettre en œuvre le mot d’ordre du président de la République invitant les Congolais au travail afin d’accroître le rendement, en redoublant plus d’efforts au sein de notre sous-secteur à tous les niveaux », a-t-il conclu.

Rappelons que dans le bilan de l’année dernière fait par le directeur de cabinet, Brice Hilaire Ounounou, il ressort que des salles de classes et des blocs administratifs ont été construits, des tables-bancs fournis et des manuels scolaires distribués aux écoles.

Parfait Wilfried Douniama