Election présidentielle 2021 : l’IDC exige la tenue d’un dialogue national inclusif

Lundi 3 Août 2020 - 13:30

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Réuni en session extraordinaire, le 1er août à Brazzaville, le conseil national de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) a estimé que le dialogue national inclusif demeure la seule voie idoine de sortir le Congo de la crise multidimensionnelle qu’il traverse à quelques mois du scrutin présidentiel.

Conformément aux dispositions constitutionnelles, l’élection présidentielle est prévue l’an prochain.

En effet, scrutant l’horizon 2021, l’IDC a réaffirmé qu’aucune condition ne garantit une élection transparente, apaisée, crédible et démocratique sur tous les plans.  C’est ainsi qu’elle exige la tenue, sans délai, d’un dialogue national inclusif, seul moyen consensuel, pense-t-elle, pour conduire le Congo vers un redressement national.  

« Le démantèlement et le changement démocratique du système politique actuel passe par un dialogue national véritablement inclusif. Aussi longtemps que le dialogue national inclusif sera refusé par le régime politique aux commandes de notre pays, le même système reproduira les mêmes schémas de gouvernance et notre pays restera immergé dans cette gestion chaotique », a indiqué le coordonnateur général de l’IDC, Michel Mampouya.

Les participants à cette première session ont également demandé la dissolution de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) actuelle qu’ils estiment être aux couleurs et aux ordres du pouvoir.

« La CNEI est inféodée au pouvoir politique comme l’illustre sa configuration actuelle, avec à sa tête, un magistrat qui plus est, occupe la fonction de premier président de la Cour suprême, qui est la plus haute des juridictions du Congo, et comme membres de l’opposition, des représentants de partis siégeant au gouvernement », ont-ils dénoncé.

Quant au projet de loi portant révision de la loi électorale, l’IDC pense qu’il s’agit d’une manœuvre visant à légitimer la fraude. « Nous dénonçons et rejetons la tentative de fraude envisagée par le gouvernement à travers le vote anticipé des agents de la force publique », condamne l’une des deux résolutions prises.

Réitérant leur détermination de voir se tenir une élection présidentielle libre, juste, crédible et transparente, l’IDC a décidé de la saisine de la Cour africaine de justice et des droits de l’homme. Selon Michel Mampouya, la restauration de la sécurité dans le Pool, le redressement économique et financier, le renouveau démocratique et le retour de l’Etat de droit sont conditionnés par le changement du régime à la faveur d’une alternance pacifique. Le président de cette plateforme, membre de la Fédération de l’opposition congolaise a, par ailleurs, estimé que la libération « des prisonniers politiques », est un facteur de décrispation sociale. Car, cela marquerait un grand pas vers la réconciliation et la sauvegarde de l’unité nationale dans la perspective du dialogue national inclusif.

Ainsi, prenant acte de l’évacuation sanitaire de Jean-Marie Michel Mokoko à l’étranger, l’IDC réclame la libération sans condition de ce dernier ainsi que celle d’André Okombi Salissa, deux candidats malheureux à la dernière élection présidentielle de 2016.

Abordant la situation internationale et nationale dominée par la crise sanitaire imposée par la pandémie de coronavirus, l’IDC a recommandé au gouvernement de réévaluer sans complaisance sa politique de lutte contre la Covid-19.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les membres de la coordination de l’IDC ; les participants/Adiac

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