Élection présidentielle malienne : Ibrahim Boubacar Keïta serait en tête

Lundi 29 Juillet 2013 - 18:13

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La tendance, après le début du dépouillement du premier tour de l’élection présidentielle au Mali, serait à une nette avance pour l’un des favoris, Ibrahim Boubacar Keita

Les résultats provisoires et officiels doivent être publiés au plus tard vendredi. Mais les premiers chiffres collectés par des journalistes maliens montrent que Ibrahim Boubacar Keïta, 69 ans, pourrait créer la surprise et l'emporter dès le premier tour. Ibrahim Boubacar Keïta, appelé affectueusement IBK par ses sympathisants, a aussi été président de l’Assemblée nationale de son pays. En cas de second tour, prévu le 11 août, il pourrait être opposé à Soumaïla Cissé, 63 ans, ancien ministre des Finances et ex-président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa).

La présidentielle malienne a connu une forte participation. À en croire certains analystes, le taux de participation pourrait dépasser la barre des 40%. « Cet engouement de la population explique que les Maliens veulent désormais oublier le cauchemar qu’ils viennent de vivre », déclarait Ibrahim Boubacar Keïta après avoir accompli son devoir civique. Soumaïla Cissé, de son côté, a justifié cet engouement du peuple « d’une volonté de tourner la page et de retourner dans le calme à des institutions républicaines ». De son côté, le président français, François Hollande, a dans un communiqué salué « le bon déroulement du scrutin présidentiel malien, marqué par une mobilisation importante et une absence d'incident majeur ». 

L’élection présidentielle malienne doit rétablir l'ordre constitutionnel interrompu le 22 mars 2012 par un coup d'État qui a précipité la chute du Nord du Mali aux mains de groupes islamistes de la mouvance Al-Qaïda. Ces groupes étaient, dans un premier temps, alliés à la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Le scrutin intervient six mois après le début d'une intervention militaire internationale menée par la France, dont le but était de stopper une avancée des islamistes armés vers le Sud et de les chasser du Nord qu'ils occupaient depuis neuf mois.

Dans les villes du Nord, Kidal, Gao et Tombouctou, région qui a subi la violence et l'occupation de rebelles touareg et de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, le vote s'est tenu sous la surveillance de Casques bleus de la force de l'ONU, la Minusma, et de l'armée malienne, assistés par 3.200 soldats français restés au Mali.

Tiras Andang