Élections du 23 décembre : cap sur l’accréditation des témoins et observateurs

Mardi 6 Novembre 2018 - 16:23

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’opération débute, le 8 novembre, sur toute l’étendue du territoire national, conformément au calendrier de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Le processus électoral poursuit son bonhomme de chemin. Après la dernière livraison gouvernementale à la Céni composée d’équipements et autres engins affectés au déploiement des kits électoraux, l’heure est à l’accréditation des témoins, observateurs et journalistes qui auront la charge de s’assurer du bon déroulement des scrutins. Il s’agit d’une étape importante censée créditer l’ensemble du processus et lui garantir une issue heureuse en termes de fiabilité des résultats. Conformément au calendrier de la Céni, tout commence le 8 novembre. Les partis et regroupements politiques seront les premiers à ouvrir le bal en accréditant leurs témoins jusqu’au 22 novembre. Mais, il est constaté qu’à la veille du démarrage de cette opération, plusieurs partis politiques tardent encore à finaliser les listes de leurs témoins, avec le risque d’aller au-delà du délai imparti par la Céni.   

Les observateurs et journalistes vont également se livrer au même exercice jusqu’au 10 décembre. Autant dire que les observateurs qui mettront plus de temps que prévu dans la procédure d’accréditation ne pourront pas suivre l’ensemble de la campagne censée débuter le 22 novembre.  Par ailleurs, aucune option n’est jusque-là levée par la Céni pour admettre la participation, toujours incertaine, des observateurs internationaux. À en croire certaines sources, le gouvernement aurait préféré faire le tri en invitant seulement ceux qui seraient en bonne intelligence avec lui. Sur la liste des privilégiés figurent notamment l’Union africaine et l’Organisation internationale de la Francophonie, dont les missions d’observation sont attendues à Kinshasa, quitte à définir leur taille et la durée de leur action. Quant à l’Union européenne avec laquelle l’État congolais est en froid à cause des sanctions infligées à ses dirigeants, elle n’aurait reçu aucune invitation formelle et pourrait ne pas observer les scrutins, d’après des sources. Pour sa part, l'ONG américaine Centre Carter, qui prévoit une soixantaine d'observateurs, reste, elle aussi, dans l’attente d'une invitation officielle pourtant promise par la Céni, révèle-t-on.             

Pour pallier le déficit des témoins et autres observateurs au niveau national, plusieurs organisations de la société civile ont décidé de prendre le jeu à leur compte en formant leurs propres unités. C’est notamment le cas de la Synergie des missions d'observation citoyenne des élections, prête à déployer près de vingt mille éléments. Elle s’attelle d’ores et déjà à la formation de ces témoins recrutés afin qu’ils soient opérationnels le jour du vote. Cinquante-deux coordinateurs et adjoints provinciaux de cette organisation ont, d’ailleurs, terminé récemment une formation de trois jours à Kinshasa. De nombreuses autres associations ont emboîté le pas à la Conférence épiscopale nationale du Congo  qui a été parmi les premières à annoncer qu’elle va aligner mille vingt-six observateurs à long terme et quarante mille à court terme. Tel est le cas de la plate-forme Agir pour les élections transparentes et apaisées  qui compte déployer près de dix mille observateurs pour les élections du 23 décembre.

À moins de deux mois maintenant du scrutin, tout le monde s’active pour mettre à niveau les témoins et les observateurs en prévision de cette échéance.

 

Alain Diasso

Notification: 

Non