Élections locales : La distribution des cartes d’électeur se poursuit

Mercredi 24 Septembre 2014 - 17:09

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

À quelques heures du scrutin du 28 septembre, l’heure est encore à la distribution des cartes. Lancée le 20 septembre dernier, cette opération prend fin le 27 septembre sur toute l’étendue du territoire national.

Au regard des enjeux, les chefs de quartiers ont trois ou quatre jours pour achever le processus de distribution. Une instruction dictée par le manque d’engouement constaté dans certaines zones où des populations commencent à s’impatienter au regard du retard qu’accuse cette opération et de l’approche de la date du vote.

D’après les membres des commissions locales de la Commission nationale d’organisation des élections (Conel) installés dans les différentes mairies d’arrondissement de Brazzaville, la distribution des cartes s’effectue normalement grâce aux équipes déployées sur le terrain. Pendant que certains chefs de quartiers ont commis des agents sur le terrain, d’autres ont choisi leur domicile comme lieu de retrait du ticket de vote. Une démarche boudée par des populations qui préfèrent le porte-à-porte comme cela se passe ailleurs.

Sur le terrain en effet, de nombreux chefs de bloc ont enregistré des dysfonctionnements. Il s’agit notamment du per diem promis aux agents chargés de la distribution, des cartes non distribuées et des cartes non éditées malgré les noms qui figurent sur les listes et les réclamations.

Un désordre que dénoncent certains électeurs qui n’ont pas obtenu leur carte après moult tractations. « Je me suis rendu à plusieurs reprises chez le chef de bloc pour avoir ma carte. Après des heures de fouille, il m’a demandé de me rendre à la commission locale de la Conel pour vérifier si ma carte y était. Arrivé sur les lieux, un représentant de cette structure m’a demandé d’attendre l’affichage des listes pour d’éventuelles réclamations », a déclaré un habitant de Poto-Poto.

De même, plusieurs citoyens ayant déjà obtenu leurs cartes déclarent ne pas se rendre aux urnes le 28 septembre. « Je n’ai aucune raison de me rendre aux urnes le dimanche prochain. Que font-ils réellement ces conseillers ? Après avoir été élus, ils n’accomplissent pas leur devoir. Nous avons des problèmes récurrents d’eau et d’électricité. Nous vivons pour la plupart en dessous du seuil de la pauvreté. Je n’irai pas voter parce que même si je donne ma voix à un candidat quelconque, nos problèmes ne seront pas résolus », s’est plainte une femme à Moungali.

Un avis que ne partagent pas tous les électeurs à l’instar de cet habitant de Ouenzé qui dit mesurer l’importance du vote : « J’ai vérifié, il n’y a pas ma carte au niveau du quartier. Je n’ai pas de carte pourtant je me suis fait enregistrer et j’ai même le récépissé d’enregistrement avec moi. Voter, c’est un droit et un devoir civique. Je vote pour le changement. Je suis venu retirer ma carte afin d’accomplir mon devoir de citoyen. Hélas ! Elle n’y est pas. Bien que les conditions sociales des populations ne soient pas améliorées. Il faut voter. Souhaitons que ceux qui vont arriver pourront améliorer nos conditions de vie. »

Josiane Mambou Loukoula