Élections locales : l’opposition en passe de jeter l’éponge

Mardi 2 Septembre 2014 - 18:30

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L’opposition républicaine menace de boycotter le scrutin du 28 septembre suite au mécontentement manifesté après l’adoption de la loi électorale par le Parlement. L’information a été donnée par le porte-parole de l’opposition, Jean Ngouabi Akondzo, le 2 septembre à Brazzaville.

« Au lendemain du dernier conseil des ministres, la classe politique constatait avec stupéfaction la non-prise en compte par le gouvernement des conclusions des différentes concertations politiques ayant abouti à des aménagements substantiels de la loi électorale actuelle, notamment en ses articles 15, 16 et 17 », a fait savoir le porte-parole. Dans une déclaration rendue publique, l’opposition républicaine a déclaré que cette attitude du gouvernement traduit le manque de sincérité du pouvoir et le non-respect des engagements politiques. Ainsi, les partis politiques, signataires de ladite déclaration, ont refusé de participer au processus électoral.

L’opposition a, en effet, dénoncé les divergences entre le contenu du texte adopté par la classe politique et celui soumis au Parlement par le gouvernement. Cependant, elle  a condamné l’adoption de la loi électorale par l’Assemblée nationale en l’absence des députés de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) et du Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail (Must) qui avaient décidé de boycotter la séance plénière relative à l’examen et à l’adoption du projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi électorale.

« La chambre basse du Parlement est réduite à une caisse d’enregistrement de la volonté du pouvoir. Elle a validé l’imposture en votant ladite loi, exposant ainsi le pays à des lendemains incertains, au moment où tout semblait aller vers l’apaisement », a déclaré Jean Ngouabi Akondzo, avant de poursuivre : « Cette posture, qui n’est ni plus ni moins que le gangstérisme sous-tendu par le passage en force, ne fait que renforcer le sentiment de mépris et la volonté de puissance qui caractérisent ce pouvoir. Ainsi, l’opposition républicaine constate la rupture délibérée du dialogue par le gouvernement et la fin du consensus national avec comme corollaire la multiplication des risques des conflits politiques et des drames qui s’en suivent. »

Notons que l’Upads, la Jeunesse unie pour la République, le Mouvement national pour la libération du Congo, le Rassemblement des forces démocratiques, Lumière du Congo, le Must, et la Convergence citoyenne ont été les signataires de cette déclaration.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Jean Ngouabi Akondzo