Électricité : la RDC décidée à augmenter le taux de desserte d’au moins six pour cent par an

Mercredi 24 Juillet 2019 - 20:34

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Le gouvernement de la République projette de mettre en œuvre une douzaine de projets à impact visible en l’espace de deux ans, soit entre 2020 et 2022. L’objectif affiché est de passer d’un taux d’électrification de 18 à 30 % au cours de cette période.

Même si  la question du taux actuel d’électrification reste un débat entre une société civile critique qui limite à 9 % et un gouvernement de la République qui parle plutôt de 18 %, la meilleure accessibilité de toutes les couches sociales à une énergie électrique plus fiable est l’un des grands défis des prochaines années. Mais pour y parvenir, le modèle mis en place dans le cadre du Programme d’action du gouvernement 2012-2016 semble se poursuivre, avec l’objectif-clé cette fois de franchir la barre des 30 %.

Selon les calculs disponibles, cela exigera une énergie additionnelle de près de 600 MW. Et des opportunités existent bel et bien pour réussir ce défi. D’abord, il y a des projets de réhabilitation, de modernisation, d’extension et de construction des infrastructures qui seront initiés pour assurer une nette amélioration de la desserte en électricité. Il s’agit d’au moins douze projets du gouvernement de la République, allant de la poursuite de la mise en place de l’Autorité de régulation de l’électricité à la remise en état des centrales hydroélectriques, en passant par la réhabilitation des centrales thermiques et la construction des nouvelles infrastructures.    

Réagissant aux questions du « Courrier de Kinshasa », certains consommateurs de Kinshasa espèrent, par exemple, que les campagnes actuelles de réduction des prix de connexion à l’eau courante dans certains quartiers de la capitale RD-congolaise, dont Mbudi dans la commune de Mont-Ngafula, soient dupliquées ailleurs, notamment dans le secteur de l’électricité. Dans un contexte de boom de l’immobilier dans la capitale RD-congolaise, cette stratégie conduit actuellement la Régideso à exiger à peine 50 dollars américains sur 250 dollars américains en temps ordinaires. Par ailleurs, il y a aussi d’autres propositions concernant notamment l’accompagnement des initiatives communautaires de production électrique émanant des ONG, des confessions religieuses et des entrepreneurs privés.

Entre-temps, l’on s’interroge toujours sur la suite du processus de réforme du secteur de l’électricité après la libéralisation de 2014 tant les engagements pris ne sont pas respectés. Le nouveau paysage institutionnel du secteur énergétique peine à se mettre en place à la suite d'une certaine lourdeur administrative incompréhensible. Des producteurs privés déjà actifs rappellent aussi que le pays dispose d’un gros potentiel dans l’hydro-électricité qui reste, à n’en point douter, la moins chère des énergies renouvelables. Pour l’heure, le pays n’exploite qu’environ 3 % de son potentiel hydro-électrique.

Laurent Essolomwa

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