Électricité : la société SCCET réclame le respect de la loi sur la libéralisation du secteur

Mardi 25 Février 2020 - 14:34

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le coordonnateur de  la Société congolaise de coopération économique et technologique(SCCET), Jean Marie Iwandza, a fustigé la « mauvaise interprétation » par le ministère de l'Energie et de l'hydraulique des dispositions légales, empêchant l’investissement privé.  

La réaction du coordonnateur de la SCCET intervient après le refus de la tutelle d’autoriser d’office à l’entreprise Yunnan Linkun investment d’investir dans la production et le transport de l’électricité au Congo. Cet investissement est prévu, selon Jean Marie Iwandza, dans un protocole d’accord signé en 2017 par le gouvernement congolais et l’entreprise chinoise.

En effet, le protocole d’accord concède à l’État 49% de part de marché du secteur de l’électricité et 51% de part à l’entreprise chinoise Yunnan Linkun investment. Pour réaliser ses projets, le gouvernement a décidé de créer la société mixte SCCET au cours de la même année 2017. De son côté, la société Yunnan Linkun investment a financé et réalisé des études nécessaires pour la production, le transport et la distribution de l’électricité.

Dans une lettre adressée à la tutelle, dont la rédaction des Dépêches de Brazzaville a obtenu une copie, le coordonnateur Jean Marie Iwandza conteste la démarche du ministère de l’Énergie et de l’hydraulique de lancer un nouvel appel d’offres en violation du code de l’électricité de 2003 et d’un protocole d'accord dûment signé.

« Je constate que les décisions prises par le ministère de ne pas accorder les titres de délégation de production et de transport d’électricité ne concourent pas au développement électrique de notre pays. Et pourtant ce secteur est caractérisé par une précarité totale se traduisant par des coupures et délestages incessants », a-t- il déploré dans la lettre datée du 7 février.

À travers cette convention, la société Yunnan Linkun investment devrait assurer le transport de l’électricité entre Pointe-Noire et Brazzaville, ainsi que dans trente chefs-lieux des districts du pays. Ladite société s’est également engagée à investir environ 4,5 milliards de dollars pour la construction d’une centrale à gaz à cycle combiné de 1138MW à Loango ; d’une ligne de transport d’électricité de haute capacité de 500 KV entre Pointe-Noire et Brazzaville ; la réhabilitation et le renforcement des réseaux de distribution d’électricité dans les deux villes ; le financement des travaux d’achèvement de la centrale de Djoué et les projets d’électrification rurale.

« Il est également écrit dans les dossiers que ces projets seront financés et remboursés par SCCET sans endettement du Congo et que les projets seront réalisés sans augmentation des tarifs d’électricité (…) L’investissement actuel réalisé par la société SCCET pour les études, la signature des contrats et la gestion du suivi des projets de partenariat est évalué à environ 9,5 millions de dollars », a fait savoir son coordonnateur.

Par cette note d’alerte, le coordonnateur de la SCCET et ancien directeur général de l’énergie espère ainsi convaincre les autorités de tutelle à respecter le protocole d’accord suscité et à booster les investissements privés en faveur du secteur de l’électricité au Congo.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Jean Marie Iwandza posant avec les partenaires chinois/DR

Notification: 

Non