Électricité : un atlas des énergies renouvelables en RDC

Samedi 5 Juillet 2014 - 16:00

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Le document, qui est une compilation des informations sur le secteur de l’énergie et des activités connexes dans les cent quarante-cinq territoires du pays, est une source majeure d’informations dans l’élaboration des politiques de la décentralisation énergétique et un outil essentiel pour attirer les investissements.

Des travaux de deux jours tenus du 3 au 4 juillet à Kinshasa ont permis aux experts d‘établir un document qui rend disponibles les informations sur les énergies renouvelables sur toute l’étendue du territoire national. Pour le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité, Bruno Kapandji Kalala, cet atlas qui a été adopté au niveau des experts est un véritable instrument de développement et une base de données qui donne toutes les informations sur toutes les potentielles en la matière mais également une fiche de projets pour toutes les provinces de la RDC. « C’est un outil important des connaissances pour investir », a-t-il expliqué.

Cet agenda permettra, a souligné Idesbald Shinamula du bureau changement climatique au Pnud, le développement des énergies de proximité, au moment où ce secteur vient de s’ouvrir aux capitaux privés, avec la loi sur sa libéralisation. « La RDC n’a pas seulement Inga. Elle encore beaucoup de potentialités méconnues par manque d’informations. Et ce document fournit les informations sur toutes ces potentialités », a-t-il soutenue. Ces travaux de l’hôtel Sultani, à Gombe, ont également permis d’identifier les obstacles à l’amélioration de desserte en électricité dans le pays.

Soutenir la politique énergétique

Le document produit et avalisé par les experts permettra, à la fin, d’établir les politiques nationales sur l’énergie notamment pour les milieux ruraux. Par ailleurs, la production de cet agenda sera suivie de l’établissement d’un programme chiffré qui sera traduit en budget à présenter aux partenaires au développement de la RDC. « Aujourd’hui, le secteur énergétique congolais a commencé à s’éclaircir par la loi sur l’électricité. Avec l’Atlas enrichi par cet atelier, la RDC a déjà un document qui fera avancer son agenda national de l’accès pour tous à une énergie renouvelable. Ainsi, ce qui était noir hier est désormais visible sur une carte », a expliqué le ministre Bruno Kapandji.

L’objet de cet atelier a été de faire avancer l’agenda national de l’accès à l’énergie pour tous et mobiliser des partenariats techniques et financiers en vue d’accompagner la mise en œuvre de la stratégie nationale en RDC.

Ces travaux appuyés par le Pnud et l’Organisation néerlandaise de développement (SNV) a permis à la RDC de réaliser le retard accumulé dans le domaine de l’accès pour tous à l’énergie durable, d’identifier les principaux goulots d’étranglement et de définir les actions prioritaires à engager dans un cadre stratégique cohérent et dynamique.

L’agenda ainsi constitué s’est basé du diagnostic réalisé à l’échelle nationale et complété par des rapports plus détaillés réalisés à des échelles plus réduites au niveau des provinces, territoires, voire des villages. Ce qui a permis de compiler des informations sur le secteur de l’énergie et des activités connexes dans les cent quarante-cinq territoires du pays.

Des objectifs ambitieux

Dans le cadre de cet agenda national de l’accès pour tous à une énergie durable, la RDC s’est notamment décidée à doubler le taux d’accès à l’électricité à l’horizon de 2018, le faisant passer de 9 à 18%, à promouvoir la décentralisation énergétique pour atteindre les zones rurales, et à promouvoir des mesures incitatives et des partenariats solides avec la nouvelle loi sur l’électricité.

Pour le ministre Bruno Kapandji, l’Atlas des énergies renouvelables (ADER) de la RDC fait donc partie de documents de référence dont le pays se servira pour bâtir sa politique énergétique, dont l’objectif est de fournir de l’électricité et de l’eau potable à tout congolais vivant en milieu urbain, périurbain et rural. L’ADER servira également de support à l’initiative mondiale de l’énergie durable pour tous lancée par le Secrétaire général des Nations unies en 2012. Alors qu’il va également contribuer à accélérer la mise en œuvre du programme villages modernes qui tire son fondement sur l’accès de la population rurale à l’énergie renouvelable, propre et fiable.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des installations de la Snél