Élevage : le Congo bientôt doté d’une législation vétérinaire

Mercredi 30 Octobre 2019 - 17:20

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Le cadre juridique permettra au pays de s’arrimer aux normes internationales, au regard des enjeux de santé publique, notamment la circulation des pathogènes à l’interface homme-animal-environnement.

Un atelier national de mise à jour de la législation vétérinaire au Congo a réuni, du 29 au 30 octobre à Brazzaville, les experts congolais et ceux du Bureau interafricain des ressources animales de l’Union africaine (UA-Bira). Il s’agit de la révision de l’avant-projet de loi portant réglementation de l’élevage et des produits d’origine animale; de l’exercice pharmacie vétérinaire puis de l’institution de l’ordre national des médecins vétérinaires.

 « Les changements intervenus dans nos écosystèmes suite à l’action de l’homme ont considérablement modifié les dynamiques hôtes-pathogènes faisant ainsi tomber les barrières d’espèces. Ce déséquilibre a été à l’origine de l’éclosion de nouveaux phénomènes mondiaux tels que les maladies émergentes », a déclaré le ministre congolais de l’Agriculture et de l’élevage, Henri Djombo à l'ouverture les travaux.

« En dehors des textes portant organisation et attributions du ministère de l’Agriculture et de l’élevage, le secteur ne dispose pas de lois régissant ses activités. Quelques textes réglementaires datant de l’époque coloniale nécessitent une adaptation à la situation actuelle », a-t-il poursuivi. Il a précisé qu’il s’agit notamment de la police sanitaire des animaux et de l’inspection sanitaire des marchés et des établissements de commerce ou de transformation des produits d’origine animale.

Intervenant, le consultant de UA-Bira, Bashirou Moussa, a indiqué que les rapports des missions menées par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), dans le cadre de l’évaluation des performances des services vétérinaires, d’analyse des écarts et d’identification de la législation en la matière, dans la plupart des pays africains, ont montré des défaillances.

« Dans certain cas, la législation était obsolète et désuète, alors que dans d’autres, elle n’était pas tout simplement conforme aux normes de l’OIE. Il était alors urgent de réaliser un audit détaillé qui indiquerait les domaines spécifiques à améliorer », a relevé le consultant.

Notons que la législation vétérinaire contribue grandement à rétablir l’ordre public et permet aux services vétérinaires de fonctionner de manière plus efficace et prudente.

Signalons que cet atelier national fait suite à celui tenu à Banjul, en Gambie, sur la modernisation de la législation vétérinaire en Afrique. A l’issue de cette rencontre, il a été demandé aux pays de mettre à jour leur législation, en vue de se conformer aux pratiques et normes de l’Organisation mondiale du commerce et à celles de l’OIE.

Lancé en 2008, le Programme d’appui à la législation vétérinaire ne peut être exécuté que sur demande d’un Etat. Pour apporter son appui, l’UA-Bira, dans le cadre du projet de renforcement de la gouvernance vétérinaire en Afrique, collabore avec l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, l’OIE et les communautés économiques régionales via des ateliers régionaux visant à renforcer les capacités des Etats membres dans ce domaine.

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

Vue de la salle au lancement de l'atelier

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