Émergence : Me Fiacre Pambou appelle les Congolais de la diaspora à contribuer au développement du pays

Samedi 9 Septembre 2017 - 18:01

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Me Fiacre Pambou, avocat au barreau de Bruxelles, a lancé cet appel à l’occasion d’une interview qu’il accordée le 8 septembre aux Dépêches de Brazzaville lors de son bref séjour dans la ville océane.

Les Dépêches de Brazzaville : Pourriez-vous vous présenter aux lecteurs de notre quotidien ?

Me Fiacre Pambou : Je suis Me Fiacre Pambou, avocat au barreau de Bruxelles, originaire du Congo Brazzaville. J’ai quitté le pays après l’obtention d’une bourse d’études en Europe où  j’ai soutenu ma thèse à Bruxelles. Depuis lors, je suis à cheval entre le Congo-Brazzaville, mon pays et la Belgique.

LDB : Qu’est-ce qui vous pousse à interpeller les intellectuels congolais vivant à l’extérieur ?

MFP : Cette interpellation fait suite à un constat que je viens de  faire.  Lorsqu’on vit en  Europe, on a une autre vision de ce qui se réalise ou est en train de se réaliser au pays. Une fois qu’on arrive au pays, on se rend bien compte que les choses avancent contrairement à cette mauvaise image que certaines personnes montrent.  Aujourd’hui, nous n’allons pas dire que le Congo occupe la dernière place sur beaucoup de plans par rapport à certains pays de la sous-région. Cela est archi-faux.

LDB : Quelle est donc la lecture réelle que vous faites depuis que vous êtes rentré au pays, par exemple sur le plan de sa modernisation ?

MFP : Objectivement, le pays s'est largement reconstruit. On note beaucoup de nouvelles  infrastructures de base dans les domaines tels que la santé, l'éducation, les routes,  les aéroports, les stades, les édifices publics et administratifs et autres.

LDB : Un mot sur des messages que certains compatriotes postent sur  des réseaux sociaux.

MFP : La construction d’un  pays exige l’apport de tous ses fils et de toutes ses filles. Au lieu de  salir son propre pays avec des informations non fondées que l'on injecte à longueur des journées sur des réseaux sociaux, il serait plus responsable, j’exhorte nos compatriotes qui représentent la diaspora congolaise à travers tous les pays du monde, d’apporter chacun son expertise à travers des différents domaines  en  vue de mieux développer le Congo. Les Congolais de l’étranger doivent avoir un autre langage, un langage de patriotisme à l'égard de leur pays et d’amour vis à vis de ses compatriotes.

LDB : Pouvez-vous aborder la question de paix et de sécurité dans votre pays pour informer la diaspora congolaise vivant en Europe ?

MFP : Depuis le début de mon séjour avec ma famille au Congo, nous jouissons librement de notre liberté. Il faut rappeler  que le bon fonctionnement d’un  pays obéit à l’application des  textes qui le régissent. Je  condamne avec fermeté   cette violence faite par certains Congolais qui  vivent en Europe et se disent combattants à l’endroit des autres compatriotes. Même si l’on  est pas d'accord sur certaines choses comme cela est d’ailleurs le cas dans beaucoup de pays, il n’est pas question de recourir à la violence sur toutes ses formes. Car la violence ne fait que reculer le pays.

LDB : Aviez-vous quelque chose à ajouter ?

MFP : C'est surtout de dire que certains compatriotes qui vivent en Europe et soutiennent que le Congo vit dans une grande insécurité, je les appelle à changer dès l'instant leur discours.  Depuis le premier jour de mon séjour jusqu'à aujourd'hui, j'ai sillonné librement les principales villes de mon pays, le pays est bien en paix. Je veux aborder un tout petit peu la question du système éducatif. Je souhaite que le gouvernement de la République puisse rester encore plus vigilant sur cette prolifération des écoles privées à travers le pays. Certaines d’entre elles ne répondent pas aux critères d’une école digne de ce nom. Nostalgie obligeant, je lance un appel à tous les anciens élèves des écoles de Pointe-Noire, notamment Jean-Félix Tchicaya et Mâ-Loango, de se souvenir de leurs anciens établissements tout en apportant des aides subséquentes pour appuyer le gouvernement dans la politique des bonnes conditions de travail dans ces écoles.

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac: Maître Fiacre Pambou

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