Emilio Guerra : "Les relations entre la RDC et l’Angola sont au beau fixe »

Lundi 10 Novembre 2014 - 18:00

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S’exprimant lundi à la veille de la fête nationale de son pays devant la presse congolaise à sa résidence officielle, l’ambassadeur d’Angola en RDC a indiqué que très bientôt, la Sonangol (Angola) et la Cohydro (RDC) vont signer un accord sur l’exploitation pétrolière de la Zone d’intérêt commun sur la côte atlantique. Concernant les relations diplomatiques entre l’Angola et la RDC, Emilio Guerra a laissé entendre qu’elles sont au beau fixe en dépit de l’expulsion récente des sans papiers congolais.

Au cours d’une rencontre qu’il a eue ce lundi 10 novembre en sa résidence officielle avec les chevaliers de la plume, l’ambassadeur de la République d’Angola en RDC, Emilio Guerra, en a profité pour livrer à ses interlocuteurs des informations en rapport avec l’évolution sociopolitique et économique de son pays. Rappelant un passage du discours de son président Eduardo dos Santos à l’occasion de l’ouverture de la huitième session législative de 2014/2015, Emilio Guerra a laissé entendre que la situation politique de l’Angola, à l’heure qu’il est, est stable. « (…) La paix se consolide tous les jours grâce à l’esprit de tolérance, de compréhension, et le pardon de tous les angolais que indépendamment de leurs filiation politique, croyance religieuse ou région, ont tourné la page de la guerre et considèrent la paix comme étant le plus grand bien à préserver », dixit Eduard do Santos.   

Aussi pour appuyer cette thèse de la stabilité, l’orateur du jour a mis en exergue un certain nombre d’indicateurs. Il s’agit notamment, dans le secteur économique, du taux d’inflation qui, en 2013, était de 7,7% pour chuter à 6,9% au premier trimestre de 2014. En même temps, a-t-il ajouté, le taux de change de la monnaie nationale, le Kwanza est demeuré stable. En 2013 et au premier semestre de 2014, les recettes fiscales provenant du pétrole ont légèrement baissé à cause de la chute de 10% de la production du pétrole de 1.815.000 barils/jour programmé au départ. Se fiant aux données indépendantes, le diplomate angolais a affirmé que la population angolaise ne vit plus en dessous du seuil de la pauvreté et que le pourcentage d’angolais vivant avec moins de deux dollars par jour est passé de 92% en 2000 à 54% en 2014.

Emilio Guerra a aussi stigmatisé la baisse de 3,5% du Produit intérieur brut de son pays consécutive à la stagnation du prix du baril de pétrole qui oscille entre 81 et 85 dollars alors que le budget d’Angola de 2014 a été élaboré sur la base de 98 dollars le baril. La chute des recettes pétrolières conditionne, d’après lui, les recettes publiques exigeant une prise de mesures exceptionnelles pour garantir une rationalisation des dépenses et la perception des recettes dans les secteurs non pétroliers jusqu’à la fin de cette année.

Sur le plan social, Emilio Guera s’est félicité du premier recensement général organisé par l’Angola depuis l’indépendance, une base crédible qui lui permettra  de tracer une politique nationale de la population, d’aménagement et du développement du territoire essentielle pour la recherche des voies permettant d’atteindre les objectifs du Plan national de développement en cours.

Concernant les relations diplomatiques entre l’Angola et la RDC, Emilio Guerra a laissé entendre qu’elles sont au beau fixe en dépit de l’expulsion récente des sans papiers congolais. Sur le plan économique, a-t-il ajouté, le chemin de fer de Lobito va être utilisé par la RDC pour l’évacuation de ses minerais du Katanga. En outre, a-t-il annoncé que la reprise de vol Luanda-Kinshasa sera effective une fois des questions d’ordre technique seront réglées. Et d’ajouter que très bientôt, la Sonangol (Angola) et la Cohydro (RDC) vont signer un accord sur l’exploitation pétrolière de la Zone d’intérêt commun.      

 

 

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Emilio Guerra