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Emploi

Mercredi 20 Juillet 2016 - 14:45

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Il devient chaque jour plus clair que la lutte contre le chômage - et donc la bataille pour l'emploi - figure au cœur des préoccupations du peuple congolais. Peu évoquée lors des débats houleux qui ont accompagné le changement de nos institutions, l'adoption de la nouvelle Constitution et l’élection présidentielle, elle s’impose au fil des jours comme l'enjeu majeur du quinquennat qui débute.

De façon générale l'idée prévaut, dans l'opinion, que c'est aux autorités de la République de prendre les mesures qui permettront aux chômeurs de trouver un emploi et aux nouvelles générations de se former sans crainte de se retrouver sans travail au sortir de leurs études. Et, de fait, il incombe au pouvoir exécutif de créer le cadre favorable à la création d'emplois, aux deux chambres du Parlement de voter les lois qui concrétiseront celui-ci, aux administrations de veiller au strict respect de son application.

Mais ne nous faisons pas d'illusion : aussi rapides et efficaces que soient les mesures destinées à créer le dispositif visant à réduire le chômage, celui-ci ne s'effacera réellement que si les citoyens eux-mêmes se mobilisent en faveur de l'emploi. Et l'on en est bien loin dans le moment présent : d’abord parce que la conjoncture économique n’est guère favorable du fait de l’effondrement des cours du pétrole sur les marchés mondiaux ; ensuite et surtout parce que les citoyens congolais demeurent frileux, observent la scène politique avec encore une certaine inquiétude, ne se lancent pas dans les activités qui pourraient créer des emplois, bref ne jouent pas le jeu de l’émergence.

La conclusion de ce qui précède est évidente. Si l’Etat et le gouvernement veulent que le programme de « rupture » dessiné par le président Denis Sassou N’Guesso lors de son discours d’investiture devienne réalité, ils doivent s’employer à convaincre les acteurs économiques, petits et grands, d’investir afin de créer les emplois sans lesquels ce programme ne se réalisera pas. Et cela ne peut se faire que si une campagne est lancée à l’échelle nationale visant à expliquer que dans le monde moderne les pouvoirs publics ne peuvent pas se substituer aux acteurs économiques.

Le temps de plaider avec force la cause du libéralisme économique est venue.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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