Emploi : des experts africains du monde du travail en session à Kinshasa

Mardi 11 Mars 2014 - 17:23

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La RDC préside désormais aux destinées de la Commission d’experts du conseil d’administration du centre régional africain de l’administration du travail (CRADAT).

Il se tient depuis lundi 10 mars à Kinshasa, la 38e session ordinaire du Conseil d’administration du centre régional africain de l’administration du travail (CRADAT) qui est une institution universitaire de formation des inspecteurs de travail dont le siège est basé à Yaoundé, au Cameroun. Près de soixante participants venus de 18 pays africains prennent part à ces assises de trois jours au cours desquels les participants vont préparer la réunion des ministres du travail des Etats membres prévue dans les prochains mois. La réunion de Kinshasa est très capitale en ce sens qu’elle permettra non seulement de dégager des positions communes sur lesquelles les ministres des Etats membres pourront se prononcer lors de leur prochaine rencontre, mais aussi, de recadrer l’action du Cradat par rapport à ses textes de base.

L’examen et l’adoption du Règlement intérieur du Réseau des experts du Cradat figurent en bonne place parmi les matières inscrites dans l’ordre du jour de cette session ordinaire. « Le Cradat est pour nous un précieux cadre pour débattre et lever les options sur les aspects importants de renforcement des capacités des acteurs du monde du travail, et les bénéfices pour l’ensemble des pays membres », a d’emblée indiqué le ministre congolais de l’emploi, du travail et de la prévoyance sociale dans son allocution à l’ouverture des assises au fleuve Congo hôtel. Pour Modeste Bahati, cette rencontre préparatoire de Kinshasa s’avère une opportunité pour procéder à une réelle introspection sur le travail d’inspecteur du travail en RDC où l’on note beaucoup des lacunes dans le chef de ceux qui sont revêtus de cette qualité. Il est temps, a-t-il déclaré, de remettre de l’ordre dans le corps des inspecteurs du travail de la RDC où l’accès est donné à n’importe qui se prévalant d’un diplôme universitaire. « Ne devient pas inspecteur du travail qui le veut », a-t-il lâché avant de préciser qu’il faut nécessairement passer par le Cradat pour avoir cette qualité d’inspecteur.

Notons que la RDC a pris à la faveur de ses assises les commandes de la Commission d’experts du conseil d’administration du Cradat, poste qu’occupe désormais Angélique Inzun Okomba, secrétaire générale de la RDC en charge de l’emploi. Enfin, la formation dispensée par le Cradat (créé en 1965 par les pays membres en collaboration avec le Bureau international du travail) a permis d’aider non seulement les pays membres à avoir des inspecteurs du travail mieux outillés, mais aussi les Etats à disposer d’une expertise internationale en la matière.

 

Alain Diasso