Emprunt obligataire : le Congo reçoit une bouffée d’oxygène

05-01-2017 18:36

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La République du Congo est parvenue à lever 192,304 milliards de francs CFA sur le marché financier d’Afrique centrale, à travers son emprunt obligataire, lancé le 15 décembre 2016, sur un montant initial de 150 milliards de francs CFA.

Il s’agit là, d’une bouffée d’oxygène qui arrive à point nommé, au regard de la délicate situation financière que traverse le pays depuis le déclenchement de la crise, née de la chute des cours du pétrole sur le marché mondial.

Le succès de cette première levée des fonds  sur le marché régional, conforte à plus d’un titre les autorités congolaises qui entendent, avec les ressources mobilisées, poursuivre l’ambitieux programme de construction des infrastructures de base.

Les projets d’infrastructures en cours d’achèvement dans le pays tels ceux de l’université Denis Sassou N’Guesso de Kintélé, dans la banlieue Nord de Brazzaville, et des douze hôpitaux généraux des départements, ainsi que d’autres chantiers seront couverts par ces fonds.

Ce n’est plus un secret de polichinelle, cet emprunt devrait permettre de résorber certains chapitres inscrits au titre du budget de l’Etat exercice 2016 dont les ressources n’ont guère permis de combler tous les besoins.  

L’économie congolaise a été frappée de plein fouet par les effets de la crise, entraînant, entre autres, la baisse des recettes publiques et le déficit du budget de l’Etat, le ralentissement de la croissance, l’arrêt de certains chantiers d’infrastructures.

A titre d’illustration, à cause de la crise, la dette publique du Congo a atteint au 31 mars 2016 la somme de 2785 milliards de francs CFA dont 350 milliards de francs CFA de dette intérieure. La dette extérieure était estimée à près de 50% du produit intérieur brut (PIB) en fin décembre 2015, contre 20% cinq ans plus tôt.

S’étalant sur une période de cinq ans (2016 à 2021), l’emprunt du Congo prévoit un taux d’intérêt net de 6,5%. Sa réussite vient corroborer l’hypothèse selon laquelle les banques d’Afrique centrale se trouvent en situation de surliquidité.

Christian Brice Elion

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