En bref international

Samedi 5 Septembre 2020 - 11:45

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* Le président du Conseil européen, Charles Michel, a évoqué vendredi la possibilité d'organiser une conférence multilatérale sur la Méditerranée orientale, avec la participation d'Ankara, pour tenter d'apaiser les tensions entre Grèce et Turquie. Une telle conférence pourrait inclure tous les pays impliqués dans les différentes discussions sur les frontières maritimes en Méditerranée. Outre cette question, la rencontre pourrait aussi se pencher sur les problèmes liés à l'énergie, à la sécurité ou aux migrations. Les tensions entre Athènes et Ankara sont au plus haut niveau depuis que la Turquie a déployé début août un bateau sismique, escorté de navires de guerre, pour procéder à des explorations au large de l'île grecque de Kastellorizo, à 2 km des côtes turques, dans une zone riche en hydrocarbures. La situation s'est encore aggravée fin août quand les deux pays ont effectué des manœuvres militaires rivales, Ankara avec les Etats-Unis puis la Russie, et Athènes avec la France, Chypre et l'Italie.
La crise en Méditerranée orientale est déjà au programme d'un sommet européen les 24 et 25 septembre à Bruxelles. "La désescalade n'aura lieu qu'avec le retrait immédiat de tous les navires turcs du plateau continental grec", ont insisté les autorités grecques.

* Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a appelé vendredi Moscou à révéler son programme Novitchok, après l'empoisonnement de l'opposant russe Alexeï Navalny. "Les alliés de l'Otan sont d'accord pour dire que maintenant la Russie doit répondre à de sérieuses questions. Le gouvernement russe doit totalement coopérer avec l'OIAC dans le cadre d'une enquête internationale impartiale", a-t-il ajouté rappelant que toute utilisation d'armes chimiques constitue une violation flagrante du droit international. Il a déclaré que l'Allemagne avait informé les alliés de l'Otan des résultats de son enquête, selon lesquels Navalny avait été exposé à un agent neurotoxique de type Novitchok, conçu à l'époque soviétique à des fins militaires.
Principal opposant au Kremlin et militant anti-corruption, Alexeï Navalny, 44 ans, a été hospitalisé en Sibérie fin août après avoir fait un malaise dans un avion. Il avait ensuite été transporté à Berlin où il reste dans un état grave.

* Le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, a signé à Addis-Abeba un accord séparé avec un groupe rebelle ayant refusé de se joindre à l'accord de paix paraphé lundi par cinq autres mouvements armés, a indiqué vendredi l'agence officielle Suna. Le document porte la signature de M. Hamdok et d'Abdelaziz al-Hilu, chef d'une branche du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N), implanté au Kordofan-Sud et dans l'Etat du Nil Bleu.
Selon les termes de l'accord, les deux parties actent la cessation des hostilités, mais le mouvement rebelle peut rester armé jusqu'à ce que sa principale revendication, la séparation entre religion et Etat, soit inscrite dans la Constitution. "Un Etat démocratique où les droits de tous les citoyens sont garantis doit être mis en place au Soudan, et pour cela la Constitution devra être basée sur le principe de la séparation de la religion et de l'Etat", précise le communiqué commun publié après deux jours de négociations. Sans cette séparation, le droit à l'autodétermination des Monts Nouba (au Kordofan-Sud) et du Nil Bleu, où vivent de nombreuses minorités non-arabes, sera respecté, ajoute le texte.

Julia Ndeko avec AFP

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