Enfance et nutrition : les parlementaires et journalistes africains se réunissent à Yaoundé

Samedi 9 Mai 2015 - 11:30

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L'atelier qui se tient les 12 et 13 mai est organisé par la section nutrition du bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) qui est basé à Dakar, au Sénégal, en partenariat avec le bureau du Cameroun et le réseau des parlementaires camerounais pour la nutrition.

Cet atelier vise entre autres objectifs de raviver le réseau des parlementaires et médias sur la nutrition. Il permettra  en outre de susciter des échanges entre ces acteurs sur la malnutrition, ses conséquences sur le développement humain et économique des pays, et sur les solutions existantes ou envisageables.

Il s’agira aussi de divulguer des messages afin que la nutrition soit placée au centre de l’agenda du développement social et économique des pays concernés. Au bout du compte, les initiateurs entendent mobiliser plus de ressources pour la nutrition. À l’issue de cette rencontre, les parlementaires rédigeront une « feuille de route » pour des progrès dans la nutrition en faveur des enfants, des femmes et du développement économique et social en général tout en s’engageant  également à tout mettre en œuvre dans leurs pays respectifs les engagements déclinés dans la feuille de route.

Quant aux médias, ils s’engageront, à travers la constitution d’un réseau, à réaliser des reportages et à porter les messages sur l’importance d’investir rapidement dans la nutrition. Selon les études menées par le Fonds des Nations unies pour l’enfance  dans cette région,  trop d’enfants décèdent des causes de la malnutrition.  Plus d’un million d’enfants de moins de 5ans et beaucoup trop d’enfants souffrent de malnutrition chronique avec pour conséquences : le retard de croissance durant les premières années de leur vie (37% des enfants de moins de 5ans), ce qui compromet leurs chances de développer de manière optimale leurs capacités physiques et cognitives.

Cette situation entrave également le développement économique des pays et augmente le cercle vicieux de la pauvreté. Pourtant, toujours d’après cette institution onusienne, des solutions existent et des évidences scientifiques ont prouvé qu’il est facile d’inverser la situation afin de diminuer les pertes humaines et économiques dues à la malnutrition.

Pour cela, il faut un engagement accru des gouvernements, des élus, des médias, de la société civile, des acteurs de développement et des donateurs. Cet atelier sera articulé autour de la présentation sur la nutrition, de séances de « questions-réponses », de travaux de groupes ainsi que des visites sur le terrain.

Pour le cas du Congo, qui sera d'ailleurs  représenté à cette rencontre, il faut noter que près d’un enfant de moins de 5 ans sur quatre souffre de malnutrition chronique et le nombre d’enfants souffrant de cette situation est aujourd’hui estimé à 134.000 par an en dépit des efforts fournis par le gouvernement. Celui-ci a réussi tout de même à faire baisser le taux de ce fléau au cours de ces dernières années de 30% en 2005 et 24,4% en 2011.

 

 

 

Jean Jacques Koubemba