Enfin !

Que les plus hautes autorités du Congo aient décidé de passer à l’attaque dans l’affaire dite des « biens mal acquis » non plus seulement sur le plan judiciaire comme c’était le cas jusqu’à présent, mais sur le plan diplomatique et donc politique ne peut que réjouir ceux qui, comme nous, voient depuis l’origine dans cette affaire une agression délibérée menée depuis la France et les Etats-Unis par des organisations qui sont tout sauf vertueuses.

Ayant payé cher le fait de l’avoir écrit, dénoncé même, dans les colonnes de notre journal sans prendre les précautions nécessaires au plan juridique nous sommes fort bien placés pour dire qu’une étape décisive vient d’être franchie avec la publication, le 15 juillet, du communiqué de la présidence de la République qui rappelle la plainte déposée par le Congo en 2015 contre l’ONG américaine Transparency International auprès du doyen des juges d’instruction de Paris.

Laissons aux avocats et aux diplomates du Congo le soin de démontrer avec les arguments nécessaires que l’affaire dite des « biens mal acquis » n’est qu’une tentative parmi d’autres de remettre le Congo sous la tutelle d’un pays qui l’a longtemps dominé avant de l’aider à accéder à l’indépendance il y a près de soixante-dix ans. Disons, en revanche, qu’il nous appartient à nous, journalistes, de mener les investigations qui permettront de démasquer les vrais auteurs de cette mascarade et, surtout, de dévoiler les véritables motifs de l’agression judiciaire et médiatique menée depuis la France.

Si trois pays africains et trois seulement sont attaqués devant les tribunaux français pour des raisons absurdes, c’est bien parce qu’ils occupent une position stratégique au cœur du riche, très riche et très vaste Bassin du Congo, qu’il convient donc de les asservir probablement pour s’emparer à nouveau de leurs immenses richesses naturelles. Les acteurs de cette tentative d’asservissement n’étant pas les Etats français et américains mais des organisations peu honorables derrière lesquelles se dissimule à coup sûr une nouvelle escouade de « fonds vautours » il importe au plus haut point de faire apparaître la vérité.

C’est bien ce à quoi nous allons désormais nous atteler.