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Mercredi 29 Janvier 2020 - 19:20

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A la veille de la huitième réunion, à Brazzaville, du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, il n’est pas inutile de rappeler à ceux qui seraient tentés de l’oublier que de la solution apportée à la crise frappant ce pays depuis près de dix ans dépend en réalité la stabilité de l’Afrique du nord tout entière. De souligner également que si, dans un délai rapide, la paix ne revient pas sur toute l’étendue du territoire libyen nous vivrons, nous Africains, l’une des pires crises de notre Histoire.

La réunion qui se tiendra demain à Brazzaville ayant pour but d’étudier puis d’adopter le rapport du Comité qui sera présenté les 9 et 10 février prochains à la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, une étape décisive devrait être franchie ce jeudi sur la voie de la paix. Avec très probablement, au cœur des recommandations qui seront faites par le Comité de haut niveau, l’idée simple selon laquelle ce sont les Africains et eux seuls qui doivent choisir la voie à suivre pour sortir du bourbier dans lequel l’assassinat de Mouammar Kadhafi a plongé cette partie du continent.

La conférence qui s’est tenue à Berlin il y a dix jours ayant démontré de façon accablante l’incapacité des grandes puissances de l’hémisphère nord de résoudre les problèmes générés par leur imprévoyance, leur suffisance, leur égocentrisme, il revient maintenant à nous Africains de nous concerter pour ramener la paix en Libye, mais aussi dans l’immense sous-région du Sahel que menacent désormais les trafics en tout genre. Et c’est pourquoi la réunion qui se tiendra chez nous ce jeudi 30 janvier 2020 pour préparer le Sommet des chefs d’Etat à Addis-Abeba revêt une importance décisive.

Que les choses soient claires en effet : ou bien nous prenons comme on dit les choses en main et nous mettons en place les dispositifs qui permettront de ramener la paix en Libye, de restaurer la sécurité dans la région du Sahel, de faire respecter l’Etat de droit, ou bien nous nous en remettons comme aujourd’hui à des puissances extérieures qui n’ont ni les moyens, ni la volonté de réparer leurs erreurs passées et nous ferons face à des problèmes insolubles.

L’enjeu est aussi clair qu’évident !

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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