Enjeu électoral : le Paddecom conteste le nouveau calendrier

Mercredi 8 Novembre 2017 - 16:45

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La suite du processus électoral continue de susciter beaucoup de réactions, depuis que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a rendu publique la nouvelle programmation des scrutins. Les personnalités politiques, les activistes de droits de l’homme et des mouvements politiques réagissent diversement.

 

Dans l’ensemble, la plate-forme de l’opposition Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (Rassop), pilotée par Félix Tshilombo Tshisekedi et Pierre Lumbi, a littéralement rejeté le calendrier qu'elle estime sortir du cadre de l’accord politique signé, le 31 décembre 2016, sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco). Cet accord fixe l’organisation des élections avant la fin de l’année en cours.

Membre du Rassop, le Parti démocratique pour le développement communautaire (Paddecom) s’est logiquement rangé derrière la position centrale de sa plate-forme. Il a pris cette option au cours d'une réunion extraordinaire, tenue le  7 novembre, à  son siège situé sur le Boulevard du 30 Juin, dans la commune de Gombe, à Kinshasa. «Le calendrier électoral publié par la Céni, le 5 novembre, constitue sans plus ni moins une poudre aux yeux lancée par cette dernière pour distraire le peuple congolais et la communauté internationale dans la rituelle comédie de la majorité au pouvoir. Car un soi-disant calendrier électoral émaillé des contraintes de toutes sortes n’est, après examen, ni réaliste, ni consensuel, moins encore non conforme ni à la Constitution, ni à l’accord du 31 décembre 2016  que le Paddecom considère non encore appliqué bien que vidé dans sa substance par la tricherie et débauchage éhonté », indiqué le communiqué de presse de ce parti politique, signé par son président national, Franck Atibu Tshomba.

Cette formation politique « constate, dans cet imbroglio du calendrier électoral de Corneille Nangaa, la main invisible du pouvoir qui consacre l’absence de volonté politique et de bonne foi du président de la République, garant des institutions, de rendre possibles les élections en RDC en hypothéquant même sa souveraineté aux partenaires étrangers pour le financement in toto des élections ». Dans ce document, le Paddecom « exhorte le président de la République d’être au-dessus de la mêlée et de se ressaisir en remettant à la Cénco la charge de parachever l’accord de la Saint-Sylvestre aux fins de préparer les élections véritablement démocratiques et apaisées. Cela lui vaudra le crédit du peuple congolais et de la communauté internationale pour préparer sa sortie honorable ».

Martin Enyimo

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