Enjeux de l’heure : les germes d'un troisième dialogue

Mercredi 13 Septembre 2017 - 18:56

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Le projet de nouveaux conciliabules politiques pour sortir la RDC de la crise actuelle serait porté par la France qui entend, selon des sources, le proposer à l’Assemblée générale de l’ONU qui s’est ouverte mardi à New York.

Un troisième dialogue politique est-il encore possible ? En tout cas, une certaine opinion dans la classe politique congolaise continue d’y croire. En effet, fait- on savoir, face à l‘impasse qui pointe à l’horizon étant entendu que tous les ingrédients sont presque réunis pour qu’il n‘y ait pas élections en décembre 2017, l’alternative crédible consistera à mettre les acteurs politiques et de la société civile autour d’une table pour redéfinir les conditions d’une transition apaisée censée déboucher sur la tenue des élections. La non-organisation des scrutins dans les délais impartis par l‘accord global du 31 décembre 2016 relevant désormais d’une évidence au regard notamment  des contraintes légales, financières et techniques en présence, d’aucuns estiment qu’il faille concevoir un schéma susceptible de favoriser un atterrissage en douceur du processus électoral. Ce qui passerait inévitablement par un dialogue qui mettrait en face, d’une part, la majorité présidentielle et, de l‘autre, le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement porté par le tandem Pierre Lumbi-Félix Tshisekedi et la société civile.

Il serait vraisemblablement question de vider la crise sociopolitique et économique qui frappe toute l’étendue du territoire national comme l’a suggéré récemment Willy Mishiki, président de l’Union nationale des nationalistes (Unana). Le projet serait, par ailleurs, porté par la France qui entend le proposer à l’Assemblée générale de l’ONU qui s’est ouverte mardi à New York, à en croire certaines sources. La France accentuerait d’ores et déjà son lobbying pour obtenir le soutien du Conseil de sécurité à ce nouveau schéma qu’elle pense mettre en œuvre et auquel Joseph Kabila ne serait pas du tout opposé. Mais le hic dans cette affaire tient au fait que la France à l’instar d’autres États européens militent pour l’organisation des élections dans les délais convenus dans l’Accord du 31 décembre 2016, ce qui n’est pas du goût de la coalition au pouvoir, ni de la Céni qui a déjà planté le décor du report des scrutins. En outre, fait-on savoir dans les milieux proches de la majorité présidentielle, ledit accord n’aurait plus droit de cité après le 31 décembre, ce qui nécessitera forcément une nouvelle feuille de route assortie de nouvelles échéances. 

Bien plus, dans l’hypothèse d’une transition politique, le sort de l‘actuel président passerait sans doute pour le nœud gordien dans cette quête d’apaisement à laquelle va s’employer l’ONU au regard surtout de l’arrêt de la Cour constitutionnelle duquel Joseph Kabila tire sa légitimité actuelle. Il appartiendra donc au Conseil de sécurité lors de sa réunion du 18 septembre sur la RDC, de proposer une recette idoine susceptible de contribuer à un réel apaisement sociopolitique au pays sur fond d’inclusivité tant recherchée. Tout une gageure lorsqu’on s’en tient à la position radicale du Rassop/Limete qui dit non à toute nouvelle négociation politique ne jurant que par le départ de Joseph Kabila, sans autre forme de procès. Dossier à suivre.        

 

Alain Diasso

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