Enjeux politiques : Félix Tshisekedi veut fédérer l’opposition

Mercredi 6 Septembre 2017 - 19:40

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Le leader du Rassop/Limete a lancé mardi un « appel pressant à la nécessaire unité de toutes les forces anti-Kabila pour accélérer le processus de l'alternance démocratique ».

Alors que le pays cherche comment contourner l’impasse politique qui pointe à l’horizon du fait de la non-tenue des élections en décembre 2017 par l’entremise des discussions entre les trois institutions (CNSA-gouvernement-Céni) chargées d’évaluer le processus électoral global et d’en proposer une voie de sortie, le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (aile Limete) n’est pas du tout intéressé par ces nouveaux conciliabules. Pour la plate-forme la plus en vue de l’opposition, le crédo n’a pas changé et se cristallise essentiellement autour du départ de Joseph Kabila.

Félix Tshisekedi, président du Rassop/Limete l’a réitéré le 5 septembre au cours d’une conférence de presse tenue au siège de l’UDPS tout en insistant sur le refus de sa plate-forme à négocier avec le pouvoir un quelconque deal susceptible de contribuer au maintien de l’actuel chef de l’État au pouvoir. Cette sortie médiatique de Félix Tshisekedi est intervenue quarante-huit heures après son retour à Kinshasa dans un climat de tension avec, à la clé, l’interdiction par l’autorité urbaine du meeting de son regroupement politique.

Conscient des limites des actions déployées jusque-là, lesquelles limites n’ont pas réussi à déstabiliser le régime qui tient encore le bon bout, Félix Tshisekedi a invité ses pairs de l‘opposition à faire front commun pour, dit-il, « accélérer le processus de l'alternance démocratique et libérer le pays d'ici au 31 décembre 2017 ». En clair, le leader du Rassop/Limete prône l'unité des forces anti-Kabila qui constitue pour lui un gage « pour barrer la route à l'imposture ». Cette mobilisation de toutes les forces politiques de l’opposition est, dans son entendement, une manière de faire pression sur Joseph Kabila afin de le contraindre à lâcher du lest. « L'heure est plus que grave ! Notre patience a atteint ses limites », a-t-il lancé.

Le président du Rassop/Limete s’est livré, par ailleurs, à un réquisitoire très sévère contre la coalition au pouvoir qu’il a rendu responsable des maux dont souffre actuellement la RDC dans tous les domaines d’activités. Pour lui, le bilan de la « Kabilie » est simplement sombre tant sur le plan sécuritaire et politique qu’économique et social. Selon lui, les cinq chantiers de la République, présentés en son temps par le chef de l'État, se sont transformés en cinq fléaux : « L’insécurité généralisée, la corruption et l’enrichissement illicite, les tueries de masse, la tyrannie, l’illégitimité et l’illégalité ».

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Félix Tshisekedi

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