Enjeux politiques: Gabriel Kyungu pense que le temps des querelles est passé

Mercredi 6 Février 2019 - 17:44

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Le président du bureau provisoire de la chambre basse du parlement, un proche de Moïse Katumbi, a invité les acteurs politiques congolais à renoncer au discours discriminatoire pour se mettre résolument au travail de la reconstruction du pays.

Proche collaborateur de Moïse Katumbi et président de la plate-forme Ensemble pour le changement/Grand Katanga, Gabriel Kyungu wa Kumwanza a tenu, le 5 février, par le biais d’une conférence de presse, un discours qui a surpris plus d’un en prenant la part de Félix Tshisekedi dont il a salué l’investiture en tant que cinquième président de la République démocratique du Congo (RDC).

Pendant que certains de ses pairs de la coalition électorale Lamuka continuent de verser dans l’extrémisme en radicalisant leur position vis-à-vis du nouveau pouvoir, Gabriel Kyungu a préféré mettre un peu d’eau dans son vin, tout en analysant froidement la situation politique du pays. Ce grand Katangais que ses partisans appellent affectueusement « Baba » estime que l’heure est venue de tourner la page de l'élection présidentielle pour voir comment gérer le pays à l'unisson.  

Il stigmatise le discours discriminatoire tenu par certains membres de Lamuka qui, plutôt que de s’engager sur la voie  de la reconstruction du pays dans l’unité et la cohésion, exhument des relents tribalistes qui n’apportent rien, si non exacerber inutilement les tensions sociales sur fond de clivages ethniques. « Cette alternance n’est pas un butin qu’un groupe peut accaparer en méprisant les anciens compagnons de lutte », a-t-il indiqué, en priant pour que les uns et les autres aient un discours responsable. « Il faut plutôt avoir une attitude responsable, surtout pour ceux de la famille politique du président de la République qui doivent l’accompagner dans la concrétisation de ses promesses pour assurer la paix », a déclaré le proche de Katumbi qui redoute un climat malsain pouvant résulter des discours discriminatoires. Et de poursuivre : « Ce n’est plus le moment de confiner le président Félix Tshisekedi dans un camp tribal ou ethnique ou de parti politique, il est le président de tout le monde et, nous acteurs politiques qui avons eu l’avantage de lutter avec lui, devons l’aider à éteindre une bonne fois pour toute ces petites querelles et surtout éviter l’ivresse de lait. Il est au pouvoir…il a besoin de travailler en toute quiétude et sérénité ».

Par ailleurs, il exhorte ses pairs de Lamuka à accompagner Félix Tshisekedi  et à resserrer les rangs autour de lui afin que « le peuple goûte au fruit du changement réel ». Et d’ajouter : « Nous avons le devoir de l’accompagner et de créer la paix autour de lui. Raison pour laquelle je me suis vu dans l’obligation de tirer cette sonnette d’alarme avant qu’il ne soit trop tard et de faire comprendre aux autres que l’heure n’est plus aux disputes mais plutôt au travail en toute sérénité ».

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Gabriel Kyungu

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